Chou Blanc à l’Indienne par Anaïs

J’ai utilisé une recette de chou blanc à l’indienne trouvé sur le net pour associer les aromates données la semaine dernière + le chou blanc de cette semaine (17 Septembre 2020).
J’ai mis : cumin muscade piment (très peu) gingembre et paprika doux + du beurre de cacahuète en quantité (genre facile 50g… la recette proposait de l’huile d’arachide mais je n’avais pas ! Et j’ai mis une petite quantité d’huile de noisette) dans un wok. J’ai coupé les légumes finement et j’ai ajouté des raisins secs qui s’ennuyaient. Une fois les légumes bien cuits (j’ai dû ajouter un peu d’eau tout de même pour ne pas faire griller), j’ai juste ajouté un yaourt blanc, afin de créer une sauce, et du sésame (lui aussi m’a appelée du fond du placard).
On a mangé ça avec des tortillas de blé fourrées au fromage (Kiri…) réchauffées au four avec trois gouttes d’eau et d’huile pour éviter qu’elles ne brûlent.

Aout 2020 : Ca a chauffé !

Enfin un peu de frais !!!

Voici quelques nouvelles au retour des vacances reposantes. Sur le terrain, pour la première fois cette année, j’ai l’impression de gérer à peu près les choses. Le désherbage est maitrisé dans l’ensemble bien que la pluie ait réveillé les adventices pendant ma semaine de vacances et que j’ai de nouveau du pain sur la planche. Il n’y a que les poules qui me font tourner bourrique à sans cesse trouver des passages à travers la clôture par-dessus, par-dessous, au travers… Il y en a même une, qu’on a appelée Grisette, qui se prend pour un équidé et qui fait régulièrement tourner bourrique la vraie bourrique de la ferme !

 

 

 

 

 

 

Qu’est ce qui s’est passé avec les tomates ?

Si je le savais avec certitude 😉 !

Les tomates étaient en abondance début Aout. Elles ont toutes muries d’un coup, et vous en avez donc reçues certaines … un peu, voire beaucoup trop mures… J’espère que vous avez pu en profiter et que ce n’était pas de trop.  Je n’ai jamais eu de telles productions avec 300kg puis 350kg. A cause du printemps doux certainement, les premiers bouquets de fleurs ont très très bien marché !!! Reste à voir ce que cela va donner pour la suite car ces grosses tomates ont pompé pas mal d’énergie aux pieds et les bouquets suivants sont moins garnis. Ne comptez plus sur de telles productions 😉.

Vous aurez peut-être aussi remarqué des parties jaunes, dures, pas mures surtout au-dessus du fruit. Ce sont des coups de soleil. Si un été comme ça se reproduit l’année prochaine, je blanchirai les bâches du tunnel à la chaux au-dessus des légumes sensibles pour essayer de limiter cela car c’était déjà arrivé auparavant.

 

 

 

Et quoi d’autre dans les paniers ?

Du côté des autres légumes d’été ça va le faire. Les poivrons et les aubergines sont bien. Les aubergines sont un peu attaquées par l’araignée rouge (un petit acarien suceur de sève) mais elles vont produire quand même.

Dehors, ce sont les concombres et surtout les courgettes qui seront au rdv chaque semaine. A noter sur les concombres : certains sont amères à cause de la chaleur. Surtout ceux qui sont un peu blancs. Pour éviter cela, bien les éplucher. L’amertume est dans la peau!

Des séries de haricots vont donner chacune leur tour. Je vous les donne « sur pied » car ce sont des variétés dites « mécaniques » qui ne donnent qu’une seule fois. Ca me fait gagner beaucoup de temps de récolte puisque je tourne à 8 à 10kg/h en récolte classique et qu’il m’en faut au minimum 40kg pour remplir les paniers de tous (on s’était fixé minimum 800g pour les grands paniers…)

Il y aura quelques originaux plus ponctuellement : blettes, choux blancs pommés, fenouils, maïs…

Les laitues ne supportent pas trop la chaleur alors j’ai perdu quelques séries qui sont montées en fleur…

 

 

Prévisions pour les récoltes d’automne hiver : Pas trop vite oh !

  • Les planches de choux pommés et choux de Bruxelles sont remplies et j’ai arrosé du mieux que j’ai pu car ces légumes-là ne sont pas fans de sécheresse.
  • Les betteraves rouges sont superbes, les fortes pluies juste après la levée ne les ont pas défavorisées et un désherbage bien suivi donne deux belles planches.

  • Les céleris sont beaux sur leurs nouvelles bâches. Même traitement que les choux ; arrosage suivi lorsque nécessaire et je fais bien car les céleris de bout de champs, toujours moins bien arrosés que les autres ont eu des feuilles brulées par les chaleurs.

 

 

 

 

 

  • Les courges sont peut-être un peu trop en avance à mon gout, mais bon, on ne va pas se plaindre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Les patates douces poussent bien aussi. Elles ont mis du temps à démarrer, mais depuis que j’ai installé le goutte à goutte, elles poussent à vue d’œil. Je surveille les rongeurs qui, bien protégés sous la toile tissée seraient tout à fait capables de les grignoter avant nous !

 

 

  • Les pommes de terre sont … prêtes à récolter ! Avec un mois d’avance. J’ai fait quelques prélèvements, elles sont saines, avec des calibres moyens. La sécheresse a du hâter la croissance et du coup, un seul passage contre les doryphores a suffi à s’en débarrasser (photo : la « récolte » de doryphores).

 

 

 

 

 

  • Les maïs sont très beaux. Ils dépassent la mesure de 5 ou 6 Kiki empilés (voir News de Juin ;-)). Idem je surveille les rongeurs qui s’en était fait un festin l’année dernière alors que la récolte était superbe!

 

 

 

 

 

  • Les semis d’endives, de panais et de salsifis vont finalement donner quelque chose. Le désherbage a été laborieux et il a fallu 4 passages, tantôt à la main en chtibine, tantôt avec le pousse-pousse pour obtenir une parcelle « propre ».

  • Les navets, radis noirs, daikons et rutabagas sont tout juste levés. Bien plus beaux que l’année dernière, mais il a falloir suivre le désherbage. J’ai bon espoir car rappelez- vous, l’année dernière, les trois semis de navets successifs n’avaient rien donné. Du tout.

 

 

 

 

 

  • Les oignons et les échalotes sont les seules cultures sur lesquelles je n’ai pas su gérer le désherbage. Ça avait pourtant bien commencé avec un bel atelier en… Juin ? Mais depuis… Je n’ai pas pris le temps de repasser et les choses se sont gâtées. Rien de catastrophique, les oignons avaient déjà bien eu le temps de pousser donc le rendement sera peu impacté, mais ce sera plus gênant pour la récolte qui aura lieu cette semaine.

  • Les plants de poireaux étaient, comme pressentis, trop petits. On a su les planter quand même, mais je les chouchoute pour leur faire gagner du temps. J’ai aussi racheté 1400 plants Bio pour compléter et assurer le coup. Pas question de passer un hiver avec des poireaux moches !

 

 

 

 

  • Enfin, les si importantes carottes ont enfin donné une levée correcte. Après deux tentatives. Mes faux semis des buttes de carottes au désherbeur thermique de printemps avaient ratés à cause de la panic et des chardons, cf newsletter de Juin, alors je suis repartie sur des planches à plat pour cette année. Maintenant je bagarre un peu contre les taupes qui accourent pour se régaler des petits vers qui ressortent sur les surfaces arrosées et qui déchaussent les jeunes plantules. Ce n’est jamais gagné mais c’est ça qui est drôle ! Sur la photo, un spécimen rare : je trouve tous les ans des carottes emmêlées ou torsadées, mais je n’avais jamais trouvé de carottes fusionnées !! La nature est impressionnante !

Carottes sur buttes VS carottes à plat ???

LE gros avantage, sur butte, est que la carotte, sensible au moindre changement de densité du sol, a grâce à la butte déjà plus de 20cm de sol meuble et fin, ce qui donne de plus longues et plus belles carottes. La récolte est aussi plus simple. Pourquoi je n’ai pas pu le faire cette année ? Sur butte, l’emprise au sol est plus importante car les rangs sont écartés de 65cm contre 30cm à plat. Il y a donc plus de surface à désherber, or ce désherbage ne peut se faire qu’à la main ou avec un désherbeur thermique. Pas question de passer un outil qui détruirait les buttes et déchausserait les carottes. Quand on plante sur butte, on a intérêt à avoir bien réussi ses faux-semis pour assurer un minimum de repousse de plantes non désirées.

Comme j’ai râté mes faux semis cette année, vous comprendrait pourquoi j’ai décidé de passer à plat. Cela m’a permis de passer au pousse-pousse entre les rangs, et ainsi assurer un désherbage rapide et ergonomique.

Car plus que tout, la carotte craint la concurrence…

 

Quelques découvertes entomologiques cette année !

Je ne sais pas si la biodiversité continue d’augmenter autour de la ferme, ou si c’est tout simplement que je ne regardais pas comme il fallait avant, mais je découvre chaque jour des insectes que je n’avais jamais vus avant !

Sirex Géant (qui s’attaque au bois sec)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bupreste du Genévrier (ou du Cyprés ?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grosse sauterelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chenille non identifiée (si quelqu’un sait ce que c’est !!)

 

Juin 2020 – Le yoyo

A regarder de loin, pas de changement majeur sur la ferme pour ce printemps 2020. Et pourtant, derrière les herbes folles, des évolutions se déroulent tranquillement…

Je ne vous cache pas que la météo yoyo est compliquée. D’où le nom de l’article ;-). Sur le terrain, il y a eu des températures basses assez tardivement, pas ou très peu de pluie pendant presque 2 mois, et finalement la semaine dernière, des orages qui ont apporté plus de 30mm de pluie en moins de deux heures. Ca a créé une croute de battance (voir photo) et reprendre le sol derrière ça, c’est compliqué. Le sol est difficile à travailler, les semis sont capricieux, soit trop secs, soit inondés, les plants, malgré l’arrosage ont parfois peiné à reprendre. Heureusement que j’avais mis en place mon réseau d’irrigation cet hiver, et que mes parcelles sont plutôt bien drainées !!!

 

 

Les prochains paniers, et pour cet été

Je peux enfin vous dire que les légumes d’été arrivent ! Les tomates sont vertes mais sont là. Les rendements de cet été devraient être beaux. Elles sont tellement lourdes que j’ai du renforcer les chaines qui tiennent les câbles de supports.Les poivrons et les aubergines nous feront attendre un peu, mais sont beaux et bien poussant.

 

 

 

 

 

Les groseilliers vont enfin remplir leur rôle. D’ici deux semaines, vous en aurez probablement dans les paniers. Je n’ai pas le temps de récolter les fragiles framboises, mais je vais prendre le temps de faire les groseilliers, plus souple sur la date de récolte et plus rapides à récolter. Ils commencent à rougir alors j’ai posé un filet car ils plaisent aux merles.

 

 

 

 

Les courgettes et les concombres, à l’intérieur et à l’extérieur commencent à donner. J’ai du retard sur les courgettes car ma première série, que je prends toujours le risque de repiquer dehors AVANT les Saints de Glace a pris un coup de gel. On ne peut pas gagner à tous les coups…

 

 

 

 

Les planches de salades se remplissent d’un côté de petits plants, pendant que d’autres sont récoltées de l’autre côté. Objectif : vous en mettre dans presque tous les paniers.

J’ai mis le paquet et des soins intensifs sur deux belles planches de choux fleurs et Brocolis. J’espère que les résultats seront probants car ces plantes n’aiment pas tellement la chaleur et le sec qu’on a eu ce printemps

Des pois et des fèves ont été semés à l’extérieur. C’est plutôt beau et ça devrait vous apporter prochainement quelques doses de protéines végétales .

Il y a aussi des haricots dedans, qui donnent en ce moment, et des haricots dehors, qui donneront cet été.

 

Pour cet hiver

Les planches de choux pommés et choux de Bruxelles se remplissent progressivement. Sur bâche il y aura un peu de désherbage mais surtout prêter attention aux insectes, notamment la piéride du chou – sisi vous savez ce joli papillon blanc avec des tâches noires ! – dont la chenille, très jolie elle aussi n’en est pas moins un ravageur très voraces qui arrive en groupe nombreux

 

Les betteraves rouges sont levées. Elles ont subi les 35mm de pluie de cette semaine, elles en ont pris plein les cotylédons, pour ne pas dire plein la tête !

Les cotylédons, ce sont les deux premières petites feuilles qui apparaissent quand une graine germe. Des « supers-feuilles » de structure simple mais efficace qui permettent au plant de démarrer). J’attend que le sol sèche pour désherber et réaérer un peu.

 

 

 

Les céleris ont changé d’écartement cette année. J’en ai eu marre de n’avoir que des petits céleris, car c’est long à récolter et je pense que pour vous, au moment de l’épluchage, il y a pas mal de pertes. J’ai remarqué qu’ils étaient très sensibles à la concurrence, même entre eux. En gros j’ai fait des essais, et plus on les écarte, plus ils sont gros. Logique. J’ai donc planté deux fois moins de plants, qui devraient être deux fois plus gros.

Les courges, repiquées pendant la « semaine atelier » sont belles. Quasiment aucune perte de plant. Elles sont dans un endroit de la parcelle plutôt abrité du vent, donc les problèmes que j’ai pu avoir il y a deux ans de bâches envolées ne devraient pas se reproduire. On a fait un beau désherbage avec mes stagiaires et 3 amapiens, elles couvriront ensuite la surface, ce qui suffira à maintenir les bâches.

 

 

 

 

 

La culture des 70 patates douces plantées l’année dernière m’a plu, et le résultat associé vous a plu aussi je pense. J’ai donc renouvelé la chose, mais cette année avec 250 plants. Les plants ont du mal à reprendre car la patate douce aime l’eau et malgré mes arrosages, c’était compliqué. Affaire à suivre. J’ai bon espoir car je vois de petites feuilles bien vertes pointer sur tous les plants.

 

 

 

 

Les pommes de terre sont saines pour l’instant. Bien désherbées pendant la semaine atelier, elles ont commencé à fleurir et je surveille les doryphores.

 

 

 

 

 

Les maïs plantés au même moment ont déjà bien grandi. Ils mesurent déjà quasiment un Kiki complet, comme le prouve la photo, bravo aux planteurs 😉

 

 

 

 

 

Les semis d’endives ont été compliqués. Sol difficile à affiner car très sec, levée irrégulière, enherbement à cause de l’arrosage… La chti bine a tourné mais ce n’est pas encore gagné.

Idem pour les semis de panais, que je n’ai même pas essayé de sauver… Les adventices faisaient 30cm de haut alors que des panais de 2cm se baladaient à raison d’un panais tous les 80cm… Pas la peine de s’acharner, autant recommencer. C’est compliqué les panais, et cette année, j’ai essayé d’en faire du plant pour 1/3 de ma production. Ca ne se fait pas vraiment, mais je viens de les repiquer, et je suis pour l’instant plutôt contente : la racine à l’intérieur ne semble pas avoir fourché et les plants ont belle allure (photo). A voir cet hiver !!!

 

 

 

J’ai fait la même chose avec les salsifis, affaire à suivre !

 

 

 

 

 

 

Deux grosses implantations à venir

  •  Mes plants de poireaux tout petits cette année me donnent des sueurs froides. Pourquoi ils ne veulent pas pousser ? J’ai tout fait comme d’habitude, ils ont été bien désherbés, et, alors que les années précédentes, j’étais obligée de les couper une fois en Mai car ils étaient trop grands et me presser de les planter début Juin, cette année, ils sont là, pas moches moches, mais vraiment pas très volontaires… Je soupçonne qu’ils aient été implantés à l’emplacement même d’une allée de tomates de l’année dernière. Si je n’ai pas assez travaillé le sol, il peut être tassé. J’ai fais deux purins d’orties pour essayer de les booster, et pour assurer le coup, je pense que je vais essayer d’acheter quelques milliers de plants si je trouve un collègue qui a du surplus. Ça sera un petit surcout, mais pas question de rater les poireaux !
  • Les zones de semis de carottes ont été préparées mi-mai avec la mise en place des buttes et un désherbage thermique, mais les adventices en présence sont des plantes qui ne craignent pas ce type de désherbage car elles savent repartir soit d’en dessous de leur collet (comme la panic Pied-de-coq), soit de leurs racines (comme le chardon).

 

La Chtibine ???

Elle trouve tranquillement sa place dans la ferme. Elle fonctionne, et pour cette année, je ne ferai pas de nouvelles modifications (les panneaux solaires, ce sera pour l’année prochaine). Je teste les tâches pour lesquelles ca vaut le coup de l’utiliser, et celles pour lesquelles le fait de la sortir et la préparer fait perdre trop de temps. J’ai notamment créé un support pour poser mes désherbeurs thermiques et c’est top !!! Au lieu de passer dans les rangs avec une bouteille de 13kg sur le dos, je passe au dessus des planches avec 4 bouteilles sur la chtibine. Temps passé divisé par 4, pénibilité divisée par … beaucoup !

 

 

Le jardin d’aromatiques

Depuis deux ans, j’implante des aromatiques sur le terrain. Au début, je m’occupais plutôt de leur côté mellifère et décoratif, mais depuis cette année, j’ai commencé à m’y intéresser pour les faire sécher. Avec le confinement, je n’ai pas pu vous mettre d’aromatiques en libre service, et j’ai donc fait sécher mon persil. J’ai trouvé des clayettes grillagées tout à fait adaptées pour ça et j’ai donc prolongé l’expérience avec d’autres plantes sur le terrain. Menthe, thym, romarin, mélisse, mais aussi fleurs de sureau, d’aubépine, sauge, marjolaine et laurier. Je vous les proposerai probablement à l’automne dans de jolis petits sachets pour une vente ponctuelle. Pour l’instant je fais sécher, et je m’occuperai du conditionnement quand la saison se sera calmée.

J’ai donc aussi agrandit la diversité, pour essayer, avec de l’hysope, de la valériane, de la mauve, de la sariette vivace, de l’agastache. Je vais les sécher et servir de cobaye avant de vous les proposer, mais en tout cas, c’est joli et ça sent bon ;-). J’ai pour projet d’en ajouter d’autres, mais ce sera pour l’année prochaine !

 

Le printemps n’a pas entendu parler du confinement !

Petite News en ces temps particuliers et j’en profite pour remercier le collectif de l’AMAP et les Ledi pour leur réactivité !! Les distributions ont été vite adaptées et je suis ravie que les légumes arrivent toujours dans votre assiette, dans le respect des consignes sanitaires. Sachez que ça n’est pas le cas pour toutes les AMAP, certaines ont du suspendre leurs distributions …

Pendant ce temps là, à la ferme, les activités sont en plein boom! La terre a enfin séché et depuis deux semaines, ça roule et ça pousse de partout ! Ma charge de travail est soutenable car toutes les activités et distractions annexes ont été annulées (mes cours à Lomme, les réunions avec les différentes asso, les loisirs…). Je me recentre malgré moi, mais avec plaisir, sur du maraichage pur et dur.

Dans la pépinière c’est archi plein. J’ai agrandi ma surface de tablettes parce que comme on est passé à 50 paniers, j’ai augmenté mes quantités. Par ailleurs, j’avais prévu beaucoup de plants de tomates, poivrons, aubergines à vendre sur les braderies et le bon coin… Bon ça ne se fera pas cette année, n’hésitez pas à en parler autour de vous si vous connaissez des jardiniers amateurs de plants Bio ;-).

 

 

La mise en place du réseau d’irrigation enterré se termine. Les derniers raccords ont été fixés. Il y a de l’eau partout, j’en profite déjà !!! un petit repiquage qui a soif? hop on branche un petit tuyau, on ouvre une vanne, on arrose !!! Des animaux à abreuver ? idem !!!

 

 

 

 

 

 

Le printemps est définitivement bien en route. On entend de nouveau le chant des petits oiseaux qui construisent leur nid, ça bourgeonne de partout… Entre le 12 et le 15 mars, les crapauds étaient en pleine reproduction dans l’étang. Par contre, j’ai fait la bêtise de laisser la cloture électrique des poules en marche la première nuit de migration… J’en ai retrouvé 10 électrocutés… Snif… Mais bon j’ai corrigé le tir ensuite et dans l’étang, j’en ai compté plus de 70 !!! Des alliés en plus contre les limaces, chouette !!! Preuve en image ici

 

 

Dans la serre, la place des tomates se prépare : l’engrais vert a été broyé et bâché (parce que c’est coriace ce truc). Va en sortir une terre bien nourrie dans laquelle on devrait pouvoir planter directement les tomates, poivrons, aubergines.

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant, sur les autres espaces, il y a plein de verdures à venir : radis, laitues, blettes, cresson, roquette… et avec un peu de patience, navets tout frais, carottes en botte, betteraves, pommes de terre primeur, fèves…

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le champs, les travaux vont bon train avec mon super tracteur. Je me rend compte que c’était exactement ce qu’il me fallait : il est juste assez puissant pour le travail du sol dont j’ai besoin, mais suffisamment petit pour être très maniable dans la serre et léger pour ne pas trop abimer le sol.

 

 

 

 

 

 

 

Les poules ont changé de zone. Après avoir dégradé ma luzerne sur une parcelle tout l’hiver, elles sont maintenant en train d’étaler le fumier pour les courges. Elles ont migrés dans le poulailler mobile bien réparé par mon père. Comme chaque année, ca s’est bien passé. Une dizaine n’ont pas intégré tout de suite que leur nouvelle maison était sur roue et sont retournées dans le poulailler fixe la première nuit. Maintenant ça va. Elles adorent les pondoirs de ce poulailler : ce sont des seaux, elles doivent se sentir en sécurité. Elles sont cool.

 

 

 

 

Comme je vous le disais, j’ai perdu la parcelle éloignée des poules, mais j’ai récupéré une nouvelle parcelle juste à coté des miennes. J’ai donc modifié spacialement ma manière de travailler. En labourant une partie de la pâture des chevaux, j’ai maintenant 6 parcelles de 1800m² environ. Les parcelles vont donc rester 3 ans au repos avec du pâturage sur la fin (chevaux, poules…) et 3 ans en légumes. Le sol sera encore plus vivant, et donc des légumes plus forts.

Les nouvelles parcelles vont commencer par être en repos : la nouvelle récupérée doit se convertir en Bio, et la pâture des chevaux est fatiguée par 15 ans de pâturage trop intensif sans fertilisation. Rendez-vous dans deux ans au moins.

 

 

Sinon, le travail sur la Chtibine a été ralenti avec la reprise du travail dans les champs. Les soudures sont terminées pour le chassis, les branchement quasi terminés aussi. C’est surtout sur cette étape que je suis hésitante. Les couchettes sont en cours. Le métal est acheté, découpé, percé. Reste à assembler et trouver le « matelas ». J’espère pouvoir la voir rouler cette semaine!! Allé au boulot !

Février 2020 : les légumes, le poulailler volant, la chtibine !

Travaux de maraichage et des nouvelles des légumes

De retour de Thaïlande, déjà complètement débronzée, je ne chôme pas pour reprendre les rênes de la situation et avancer sur les projets d’hiver avant que la folie des plantations de printemps ne reprenne.

J’espère que ces 3 semaines d’absence se sont bien passées pour vous, de mon côté j’ai retrouvé une ferme impeccable et des activités faites dans les temps. Mathilde et mon père ont géré !

C’est reparti pour les petits semis délicats et primordiaux, avec les poivrons et aubergines qui poussent doucement au chaud dans la pépinière. Il y a toujours ce grand débat entre les maraichers sur « faire soi-même ses plants » ou pas. Ca coute en terreau, en chauffage, en semences… Ca prend du temps mais je ne compte pas mon temps, surtout pour cetteactivit qui me plait beaucoup ; ça demande du soin, mais ca permet d’être maitre de sa production de A à Z, et donc d’avoir des variétés originales pour des paniers plus diversifiés !  Et puis c’est tellement plus gratifiant !!!

En parlant de plants, comme l’année dernière, il y aura une vente de plants en Avril, je vous enverrai un mail pour les commandes.

 

Du côté des légumes pour les paniers à venir, RAS. Le stock de légumes de conservation est un peu moins important que l’année dernière, mais rien d’alarmant. A moi de gérer pour bien répartir ce qu’il reste jusqu’aux légumes primeurs. Il n’y a que les poireaux qui se sont fait grignotés les racines par des rongeurs. J’ai réagit à temps, mais du coup il n’en reste que pour deux distributions alors qu’il devrait en rester pour 4. C’est le jeu.

Dans le tunnel il y a aussi des petits airs de printemps (un peu trop précoce à mon gout d’ailleurs, puisqu’on n’a pas eu d’hiver encore !!) avec les premiers repiquages d’épinards, de laitues, les premiers radis, les petits pois et à venir, les navets, les pommes de terre, les betteraves et carottes primeurs.

 

 

La chti bine est arrivée !!!

Mathilde m’a de nouveau remplacée le 6 Février à l’occasion d’une formation d’une semaine à laquelle je m’étais inscrite en Picardie pour… réaliser une chti bine !!! Sisisi souvenez-vous !!! Il y 3 ans, je vous avais cassé les oreilles à propos d’un porte outil électrique automoteur solaire et auto-construit, sur lequel on pourrait adapter une sorte de couchette pour planter, récolter et désherber allongé.

 

 

J’avais participé à prototyper le premier modèle avec l’Atelier Paysan (une coopérative nationale qui accompagne les paysans dans l’auto-construction de machines et de bâtiments adaptés à leur travail). Les prototypes ont vu le jour… Ils ont été testés… améliorés… et j’ai enfin pris le temps de faire le mien !!!

Petite vidéo pour ceux que ça intéresse : https://www.youtube.com/watch?v=OV9e9XJRp8o&list=PLfID2ubUj_-XyCZAiwXLU9tThpyDAUxqT&index=10

Entre ça et le tracteur tout neuf, l’année 2020 est placée sous le signe de l’efficacité et de l’ergonomie sur la ferme.

En terme de cout, on est sur à peu prés 3500€ pour la ferraille et le système électrique avec un outil adaptable, réparable, simple et fiable, là où les outils du même type vendus dans le commerce se vendent à quelque chose comme 20 000€.

 

Humainement c’était encore une semaine super intéressante avec un groupe au top et une belle entraide, les plus calés en soudure, découpe, perçage, assemblage, lecture de plans aidant ceux qui découvraient d’avantage ces travaux. 6 machines sont sorties après 5 jours de travail acharné (horaires – 8h30 – 23h en moyenne !!!) avec encore un peu de boulot dessus (réglages, circuit électrique et panneaux solaires, couchettes à réaliser…). A moi de jouer !!! J’aimerai planter les oignons allongée alors il me reste un petit mois pour terminer, je vais faire au mieux ;-).

 

 

 

 

 

Flash info : poulailler envolé !

Les bourrasques de la nuit de Dimanche ne m’ont pas épargnée. Le poulailler mobile a été renversé sur le côté. A vrai dire, je n’ai pas paniqué (vaut mieux ça qu’un tunnel) mais ça m’a vraiment impressionné !!! Je n’aurai jamais pensé que le vent aurait la force de renverser un bâtiment comme ça! Heureusement, les poules n’ont pas encore effectué leur migration dans leurs quartiers d’été : elles étaient toutes bien au chaud dans le poulailler fixe. On a réussi à le remettre sur ses roues sans trop de mal, il y a quelques dégâts mais ça pourrait être pire. Une tôle à changer, un montant à réparer et quelques planches de bardage à remettre en place. Au boulot !!!