Maraichère en Voyage et de bons petits légumes pour la nouvelle année !

 

 

La date fatidique d’entrée dans l’hiver est passée, voilà une petite newsletter de fin d’année pour vous informer des bonnes nouvelles de 2019 (car il n’y a que de bonnes nouvelles) et du contenu des paniers à venir .

 

 

 

 

 

Maraichère en voyage

Les vacances s’étaient faites rares quand je me suis installée en 2012. Il y avait beaucoup de choses à apprendre et à mettre en place malgré le soutien indéfectible et précieux des amapiens. Le déménagement de la ferme dans le nouveau hangar et la construction du nouveau tunnel en 2015 et 2016 n’avaient pas arrangé les choses. En 2017, j’ai enfin progressivement commencé à être plus à l’aise. C’est aussi grâce au temps que me fait gagner le fonctionnement en AMAP : 80 paniers distribués en 1h30, c’est quand même fantastique, parlez -en aux maraichers qui font les marchés ! La ferme s’est équilibrée au niveau économique et mon organisation s’est améliorée petit à petit. Cela m’a permis de diminuer mon temps de travail. La construction de la maison a pris le relais pour remplir mon agenda en 2017 et 2018, mais quel plaisir de voir tous ces projets avancer !

Depuis l’été 2018, c’est royal ! J’arrive à prendre au moins une journée complète par semaine en moyenne, et je suis partie pour de vraies vacances… Si bien que mes envies de voyage et découvertes de nouveaux horizons sont revenues trotter dans ma tête. Pour Janvier 2020, on a sauté le pas : nous partons pour 3 semaines en Thaïlande avec nos sacs à dos !!

Pas de panique pour les paniers, j’embauche Mathilde, qui était venue en stage en 2019 pour me remplacer. En effet, s’il n’y a pas de travaux essentiels et urgents sur la ferme à cette période de l’année (du rangement, du bricolage, de l’amélioration de matériel, les commandes de fournitures, je peux le faire avant ou après…), il y a de beaux légumes dans les stocks et ça aurait été vraiment une erreur de faire une coupure.

Alors en ce moment, c’est l’effervescence : je m’organise pour que tout soit prêt et carré pour le départ, pour faciliter le travail de Mathilde et de mon père qui comme vous vous en doutez, jouera avec brio et plaisir son rôle de surveillance grâce à son œil expert  ! Après moi, c’est lui qui connait le mieux la ferme ! Bref, vos paniers sont entre de bonnes mains et même s’il me reste encore beaucoup de choses à faire pour les quelques jours à venir, je sais que je pourrai partir sereine !

 

Les récoltes sont terminées

Les légumes de stockages sont rentrés progressivement depuis le mois d’Octobre. J’ai décalé volontairement certains, car le temps sec de cet été avait retardé leur croissance. Petit état des lieux :

Dans les stocks :

 

De belles carottes saines, vous en aurez régulièrement jusqu’en mars. Merci aux amapiens de l’atelier pluvieux du mois de Novembre pour leur efficacité et leur bonne humeur malgré le temps ! Les deux se voient sur les photos : la pluie et la bonne humeur 😉

 

 

 

 

 

  • Peu de navets comme attendu (encore une distribution) et des calibres très variés
  • Quelques choux pommés pour deux ou trois distributions. Pas de quoi crier « venez voir ».
  • Des daïkons, des radis noirs et autres radis raves plus que nécessaires. Ils ont tiré leur épingle du jeu sans vraiment que je fasse quoi que ce soit de particulier.
  • Une récolte de betteraves rouges doublée par rapport à l’année dernière, comme annoncé.
  • Une bonne conservation des courges, des pommes de terre, des oignons et des échalotes qui me permettra de vous en mettre comme annoncé dans la précédente newsletter.
  • Des céleris finalement pas si mal. Il y a de grosses différences de calibres car j’avais dû remplacer plus tard une partie des plants qui avaient soufferts de la chaleur. Mais au global, vous aurez quand même 4 distributions si tout va bien.
  • Des choux rave sympas aussi. Pour ceux qui ne connaissent pas, vous verrez c’est un mélange entre un chou et un navet, c’est délicieux cru, râpé avec une petite vinaigrette type rémoulade.

 

Au champ :

  • Les poireaux résistent. Pas de soucis pour les paniers. Je vais tout de même faire un peu de piégeage car j’ai repéré que des rongeurs avaient élu domicile dans les buttes et s’en servait de garde-manger.
  • Il y a aussi des panais, des topinambours, des choux de Bruxelles qui attendent patiemment qu’on vienne les chercher au gré des besoins des paniers.

 

 

 

Sous la serre :

C’est joli et c’est vert. Là c’est kiki dans l’engrais vert « tritical/pois/moutarde/féverole »qui est en train de nourrir le sol pour les tomates de l’année 2020. Petite précision, c’est l’engrais vert qui nourrit le sol, kiki lui, il y enterre seulement les morceaux de pain rassis qu’il arrive à chiper aux poules ;-). Côté cultures pour cet hiver, Il y a de la roquette, de la mâche, du pourpier, du mizuna, du naménia, des petites salades, des épinards, des radis, de l’aillet et des brocolis pour le printemps. Un peu de fraicheur dans ce monde de racines hivernales ! Bon ne soyez pas trop pressés, il fait froid et les jours sont courts, ça pousse tout doucement.

 

 

 

 

Tri des bocaux

 

Avec le groupe zéro déchet, vous êtes nombreux à avoir pris les choses en mains quant au remplissage de vos poubelles. Grâce à vous, je n’achète JAMAIS, je dis bien jamais, d’emballages. Boite à œufs, sachets de toutes tailles en plastique ou en papier, cabas réutilisables… On est au top ! Le seul petit hic pour moi, ce sont les bocaux. J’en ai trop, et trop de types différents… Je ne m’en sors pas ! Du coup je suis à faire le tri moi-même mais du coup, je jette la moitié de ce que vous me confiez… Je voulais donc juste vous informer que si possible, je reprendrai deux types de bocaux : les bocaux que je vous mets dans les paniers et qui viennent de la conserverie (coulis tomate et ratatouille) et les bocaux confiture type « le parfait ». La conserverie ne reprend plus les bouteilles de soupe. Trop couteux et long à nettoyer, stériliser pour le personnel… Dommage.

 

Zoom sur… L’essai patates douces 2019

Cette année, nous avons enfin trouvé des plants de patates douces. En nous groupant avec 4 autres producteurs, nous avons réussi à atteindre le plancher de 500 plants pour que les fournisseurs acceptent de nous livrer.

Péripétie : le fournisseur s’est trompé et nous a livré des plants qui n’étaient pas certifiés AB. En gros, le terreau utilisé contenait de l’engrais, ce qui n’est pas mauvais pour la santé en soi mais qui va à l’encontre de la philosophie de l’AB. En bio, on nourrit le sol avec de la matière organique pour qu’il soit riche et nourrisse les plantes, on ne met pas les plantes sous perfusion avec de l’azote. Quand on s’en est rendu compte, les miens étaient déjà plantés et j’ai pris la décision, en accord avec mon contrôleur, de les laisser en terre à titre d’essai. Comme je vous l’avais annoncé, bien que cultivées, évidemment selon les principes de l’AB, les patates douces du mois d’octobre étaient évidemment saines, mais n’étaient pas certifiées AB.

Le résultat a été plutôt concluant : 90Kg de patates pour 70 plants. Comme vous le voyez sur la photo, kiki m’a aidé a récolter les petits morceaux cassés parce qu’il aime tellement que même cru, ça passe !!! Je vous ai tout distribué tout de suite, et j’ai mis 1kg dans le conteneur au frais et 1kg dans la pièce chaude avec les courges pour tester la conservation. Celles du conteneur ont déjà pourri, j’en prends bonne note pour l’année prochaine.

Et les plants de l’année prochaine, d’ailleurs sont déjà commandés. Chez un autre fournisseur, qui ne fait que du Bio comme ça on est sûrs de ne pas avoir de mauvaise surprise. Et cette année, on en commande 2500 car nous avons fédéré d’autres producteurs.

 

Le tracteur, le tracteur !!!

Bon je ne vous remets pas encore une photo de sa carosserie flambante, sinon vous allez vous dire ça y est elle perd la boule ;-). Le tracteur est arrivé, je crois que je vous ai assez cassé les oreilles avec ça pendant les distributions ! C’est vraiment top et je ne pouvais pas faire cette newsletter sans mettre un petit mot là-dessus. « Je n’ai besoin de personne en Massey Ferguson » – parodie entendue à la radio, ce n’est pas de moi cette blague, et en plus ce n’est pas vrai  !

Mes deux vieux compagnons sont en vente. Le Same est déjà parti et ça m’a fait un petit quelque chose, mais bon… ça ne sert à rien de les laisser rouiller dans un coin de la ferme, autant qu’ils partent aider un autre petit maraicher .

 

Les courges dans tous leurs états

 

Incontournables en automne et en hiver, les courges, potirons et potimarrons offrent une grande diversité de couleurs et de saveurs.

28 variétés s’invitent dans vos paniers depuis Octobre

Qu’allez-vous bien pouvoir faire de tout ça ?

 

 

 

Première étape, pour trouver le petit nom de la courge que vous avez eue, deux solutions : soit poser la question lors de la distribution, soit regarder sur le site de l’AMAP (www.amapdelalys.org) onglet « Le coin des Newbies », section « C’est quoi ce légume ».

Deuxième étape, l’épluchage. Certaines courges, comme le potimarron orange, peuvent être cuisinées avec la peau. D’autres se laissent éplucher facilement, mais certaines ont la peau tellement épaisse que ça devient très compliqué. Petite astuce pour vous faciliter la tâche et éviter de vous couper un doigt : coupez-la en morceaux grossiers et précuisez là à l’eau ou à la vapeur 10 à 15 min. La peau s’enlèvera plus facilement !

Vous pouvez alors laisser libre cours à votre créativité, ou à votre livre de cuisine, voire votre moteur de recherche Internet 😉  : farcie, en gratin, en tarte, en soupe, en purée…

Les graines pourront être récupérées pour être grillées au four, salées et mangées en apéritif !

Vous avez trouvé une bonne recette ? Partagez là dans les commentaires sur ce site, onglet « le coin des newbies », rubrique « c’est quoi ce légume »!!!

 

 

 

Octobre 2019 – Enfin la pluie, le retour des légumes d’automne et bienvenue aux nouveaux ;-)!

 

Ca fait des lustres (depuis Juin en fait…) que je n’ai pas donné de nouvelles de la ferme. Pas sérieuse la maraichère. Et je n’ai pas vraiment d’excuse. Il y a du travail cette année, mais pas plus que les autres années. C’est peut-être la vie suivant son chemin, l’achat du tracteur couplé aux vraies vacances prises cet été, les petits travaux qui continuent dans la maison……  Allé je me rattrape, et promet d’être plus assidue, en ce mois d’Octobre où la récolte des courges a inspiré mon père et sa famille de « pommes d’or à pattes de branches de saules » (pomus doreus salix patas) ;-).

 

 

 

On n’est plus dans le nord « ou quoi » ?

 

Vous en avez entendu parler, nous avons subi cette année une sécheresse compliquée. Pas insurmontable, mais inhabituelle. Et ce ne sont pas les petites pluies de ces dernières semaines qui vont corriger le tir. Les réserves sont vides ! Quelles conséquences pour moi ?

 

–        Des semis de carottes, d’endives et de navets ratés qui grillent instantanément sous 40°C malgré l’arrosage.

–        Des repiquages de choux carbonisés car plantés dans un sol trop sec, qui absorbe en deux secondes l’eau qu’on lui donne…

–        Un creux de production sur certains légumes en septembre (tomates) dû à l’avortement des fleurs sous les chaleurs excessives du mois de Juillet.

–        Un travail du sol compliqué car trop sec. L’obligation de l’arroser pour obtenir la structure adaptée aux semis et aux repiquages.

–        Une organisation militaire pour faire tourner l’arrosage sur les parcelles la nuit afin que tous les légumes qui en ont besoin aient l’eau qu’il faut dans les temps.

–        Des conditions de travail difficiles et des horaires aménagés pendant le mois de juillet.

–        La perte de 25 poussins qui ont eu trop chaud et n’ont pas su se ventiler…

–        Les petits plants de kiwi qui, sans eau ont bien eu du mal à résister. Sur 13, il n’en reste que 4… A replanter cet automne et à surveiller l’année prochaine !!!

–        …

 

Bref vous l’aurez compris, on n’est pas habitué du tout à ça dans le nord. Quels points positifs et quelles leçons j’en tire ?

 

–        J’ai la chance de profiter de l’eau d’un forage gratuite, je n’imagine pas la facture de ceux qui sont raccordés au réseau urbain !!!

–        Les maladies cryptogamiques (= dues à des champignons, type mildiou sur pomme de terre ou oïdium sur concombres et courgette) aiment l’eau et n’ont pas vraiment pu s’exprimer cette année.

–        J’ai acheté un réseau d’irrigation que je vais enterrer cet hiver afin d’avoir de l’eau facilement, dans toutes les parcelles, en ouvrant simplement une vanne au lieu d’avoir à trainer des tuyaux dans tous les sens.

 

Quels résultats sur les légumes ?

 

– Les récoltes pour cet hiver ont commencé avec les échalotes, les oignons et les courges. Ces légumes s’en sont bien sorti. L’atelier récolte de courges a été remplacé au pied levé par « récolte de haricots sous serre » pour cause de pluie. C’était tout aussi efficace et utile, merci aux courageux présents!! Du fait, j’ai récolté les courges dans la semaine, mais également en conditions humides alors je veille à bien les faire sécher !!! Dans le lot, il y avait quelques originales, comme cette courge pingouin qui doit être issue d’une graine du compost, qui a levé toute seule et s’est développée spontanément. Elle ne ressemble pas à une courge classique car les courges s’hybrident naturellement entre elles. Ici, on dirait un mélange entre… une butternut, une longue de Nice et une Acorn ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

– La récolte de pomme de terre est mitigée. Les formes sympas ne manquent pas… J’ai eu une famille de patates-canards et une flopée de déclaration d’amour via des patates-en-forme-de-cœur. Mais à part ça, il n’y a pas de gros calibres et les taupins les ont pas mal attaquées. A vos éplucheurs !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

– Les navets n’ont pas levé. J’ai refait un semis fin Aout, donc ils sont très en retard, mais avec un peu de chance et un bel automne, ils se rattraperont peut-être ?

 

– Les betteraves rouges ont adoré : elles sont superbes, même un peu trop en avance à mon gout.

 

– Les poireaux sont très beaux. La culture est maitrisée et si les conditions sèches ne les ont pas incités à monter, vous en aurez tout l’hiver.

 

– Pour le reste, je suis dans le flou car la sécheresse a tout mis en retard : les carottes et les céleris sont encore en croissance, les choux pommés font pleins de feuilles, mais pour l’instant pas de pommes. Les choux fleurs d’automne sont bien aussi, choux kale et les choux rave s’en sortent, mais je sais qu’ils ne sont pas au gout de tous ;-).

 

 

 

Les cultures courtes d’hiver et d’automne s’installent tranquillement : les premières séries d’épinards et de mâches ont été repiqués, dehors et dedans. Je les chouchoute !!

 

Conclusion, pas de catastrophe pour cet hiver, les légumes « de base » devraient assurer des quantités correctes, mais quelques inquiétudes pour certains autres légumes.

 

Le tracteur, le tracteur ?

Le vieux SAME a fait sa probable dernière récolte de pommes de terre sur la ferme. La réception du nouveau est prévue pour mi-Novembre finalement. Mon prêt est passé grâce au financement participatif auquel vous êtes nombreux à avoir participé !

La préparation des contreparties est en cours, notamment les semences de tomates !

 

 

 

Vous êtes nouveau ? Ce paragraphe est pour vous !!!

 

Tout d’abord, je tiens à vous remercier, nouveaux et anciens pour votre confiance et votre engagement pour cette saison 2019-2020 ! C’est pas tous les jours qu’on s’engage pour acheter des paniers dont on ne connait pas la composition et qu’on va participer à faire pousser et à distribuer 😉 Pour une bonne expérience à l’AMAP, voici quelques petits trucs qui peuvent aider 😉

 

–        www.amapdelalys.orgLE SITE INTERNET DE L’AMAP reprend les paniers de légumes précédents (intéressant quand on se retrouve jeudi soir avec un légume inconnu dans le panier…) et lorsque c’est possible, vous informe du panier prochain (pratique pour faire ses courses…). Il contient aussi de nombreux articles sur la ferme, la vie de l’AMAP, les descriptions des légumes, quelques recettes, une Foire aux Questions, les liens pour s’inscrire aux ateliers et aux distributions, cette newsletter avec des photos exclusives… Allé-y sans modération !!!

–        La meilleure façon de savoir comment cuisiner un légume, c’est encore de demander. Pendant la distribution, il y aura forcément un amapien chevronné pour vous conseiller !

–        La mode des « légumes moches » est installée depuis longtemps à l’AMAP et ne passera pas… Mesure anti-gaspi… Et puisque l’intégralité de mes récoltes est pour vous, je prends le parti de mettre dans les paniers tous les légumes dont l’aspect est correct. Ne vous étonnez pas de voir une carotte qui a l’air d’avoir subi une opération à cœur ouvert, un chou-fleur pas tout à fait blanchi ou une laitue qui héberge quelques pucerons… Tout ce qui peut éviter le tas de compost, c’est du plus pour vous !!!

– Pour ceux qui ont des œufs : Merci de bien regarder la quantité qu’il faut prendre. Ca change chaque semaine en fonction de la ponte car je divise la quantité totale pondue par 70 (le nombre de « petites boites » prévues par les contrats).

 

La chicorée (frisée, scarole…)

Les chicorées sont de la même famille que les endives et les laitues (astéracées). En fonction des variétés, elles poussent en toutes saisons de la même manière que les laitues, mais leur saison de prédilection est l’automne.

Leur amertumes plus ou moins marquée selon les variétés et les conditions de croissance assure à vos plats un gout bien distinct.

 

 

 

 

 

De manière générale, on peut les cuisiner comme les endives.

  • Pour les consommer crues en salade (avec des croutons à l’ail et des lardons… miam !), les feuilles plus croquantes et épaisses doivent être coupées trés finement.
  • On peut aussi les faire braisées, en gratin, à la crème ou à la béchamel. Pour cette dernière recette, on les cuit à l’eau ou à la vapeur, on forme de petites bottes enroulées dans du jambon, on recouvre le tout d’une bonne béchamel et de fromage râpé.

Pour les conserver, le mieux est de faire comme les laitues : les laver à l’eau, les essorer et les placer au frigo dans un sac plastique ou un chiffon humide.

 

Bon appétit !

 

 

 

 

Avril 2019 : la saga des tomates, l’épuisement des stocks, le joli papillon, le nouveau tracteur…

Légumes à venir dans les paniers

Les stocks sont quasi vides, il ne reste que des betteraves rouges, quelques courges et des haricots secs. Les plus petits paniers de l’année arrivent. Ils seront composés :

  • de verdures diverses (laitues, roquette, cresson…)
  • de soupes réalisées par « Le Chenelet » (atelier de réinsertion prés de Calais qui propose cette prestation) avec les légumes abondants de l’été 2018.
  • De petits condiments frais (aillet, échalotes vertes, oignons frais…)
  • Et petit à petit, de petits légumes primeurs : petits pois, fèves, navets, brocolis, puis pommes de terre, carottes botte…

A partir de mi-Juin, l’arrivée des courgettes et autres légumes d’été permettront d’assurer de nouveau des paniers conséquents. On attend pas les tomates avant mi-juillet, mais vivement !!!

 

 

Ateliers divers d’hiver

En Février, nous avons retiré les bâches qui étaient restées tout l’hiver au sol. Tirées au tracteur, pliées, mises sur le côté du champs à l’huile de coude d’amapiens… *

 

 

 

 

 

Après 2h sous une météo clémente, le champs et les bâches réutilisables étaient prêts pour une nouvelle saison.  C’est un travail que je ne peux absolument pas faire toute seule. Un grand merci aux courageux qui sont venus m’aider ;-)!

 

 

 

 

 

 

 

En Mars, nous avons entretenu les constructions en bois de la ferme : le poulailler fixe, le poulailler mobile et l’abri de l’âne et du poney. Avec le coup de main efficace des enfants, on est repartis pleins d’huile de lin. Ca doit être bon pour la peau non ?!

 

 

 

 

 

Les tomates de la graine à la plantation en serre

 

Etape 1 : on est mi-février. Les graines sont posées sur une tablette isolée, sur un lit de 3cm de terreau. Sous le terreau, il y a un câble chauffant qui garde tout ça à 25°C. au dessus, un mini tunnel dans le tunnel en plastique vient parfaire l’isolation et garder l’humidité. Sur cette photo, elles sont au stade cotylédons : les deux premières feuilles qui sortent au moment de la germination.

 

 

 

 

 

Etape 2, un mois plus tard environ, dés que deux vraies feuilles sont apparues, les bébés tomates sont repiqués un par un dans les godets individuels plus grands. On les garde au chaud, 20°C.

 

 

 

 

 

 

Etape 3 : début Avril, les plants ont bien poussé. Ils sont acclimatés dans le grand tunnel pendant une semaine environ. S’il fait froid la nuit on peut toujours à ce stade mettre un voile pour les protéger.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Etape 4 : mi-Avril, c’est le grand saut. Les petits plants sont repiqués à leur place définitive. La préparation du terrain a été soignée : en novembre, un mélange de plante avaient été semé pour nourrir le sol et le garder vivant. Cette végétation dense a été broyée (photo) et incorporée en douceur en février, pour se transformer en nutriments.

 

 

 

 

 

 

L’atelier d’Avril a été consacré à installer les bâches, l’irrigation, les 500 ficelles et les grillages qui servent à palisser tomates, poivrons et aubergines.

Au pied de chaque tomate, on ajoute une petite poignée de granulés à base de plumes et d’algues pour parfaire la fertilisation.

Et voilà !!! Maintenant, On espère qu’il ne va pas faire trop froid jusqu’aux saintes glaces.  « ya plus qu’à » bien les tailler toutes les semaines, et les fruits devraient arriver !

 

 

 

Mars et Avril en Image dans les cultures !

 

 

Les stocks se sont vidés. Plus de carottes ou de pommes de terre dans le frigo, et plus de poireaux dans le champs. Cette année, on a quand même atteint un record avec ce poireaux géant de presque 2kg !!!

 

 

 

 

 

 

 

Autour de la planteuse à pommes de terre, on était nombreux. Cette machine ancienne n’en reste pas moins très efficace et pratique. En moins d’une heure et demi, avec Mathilde en stage, mon père, et deux petits neveux ravis de graviter autour et sur le tracteur, on a planté presque 100kg de plants. 18 rangs de 50m ! Ya plus qu’à attendre que ça pousse, avec s’il vous plait, une année pas trop sèche, mais pas trop humide non plus. Oui en agriculture, on n’est jamais content du temps 😉

 

 

 

 

 

Dans le champs, il y a les premières laitues et courgettes, des fèves et des petits pois, sous voile pour les protéger du froid, des lapins et des pigeons qui raffolent de ces jeunes pousses toutes tendres.

De beaux oignons et de belles échalottes sont aussi en place. Là, je prépare déjà les paniers de l’hiver prochain ;-).

 

 

 

 

 

 

Cette année je teste deux types d’oignons : en bulbilles- on plante un mini oignon qui donne un gros oignon- et en semis -on fait un plant d’oignon à partir de la graine, qu’on plante et qui donne un oignon. Il paraitrait que les oignons de semis c’est un peu plus de travail, mais le rendement est vraiment meilleur. A voir !

 

 

 

 

 

 

 

Dans la serre, c’est déjà presque rempli. Il y a :

  • – un tiers avec les légumes à protéines : pois et haricots à rame, fèves…
  • – un tiers avec les légumes d’été, tomates, poivrons, aubergines, concombres…
  • – un tiers avec les légumes primeurs (brocolis, carottes, betteraves, navets, pommes de terre, laitues, épinards…) et les plants de poireaux (photo ci-contre).

 

 

 

 

 

Les courges, potirons et potimarrons ont été semés. Il y a plus de 25 variétés prévues alors comme chaque année, petit casse-tête pour trier les paquets et faire les semis sans s’emmêler les pinceaux! Avec tout ça aussi, je prépare les paniers de l’hiver prochain.

 

 

 

 

Après deux ans à essayer de faire du plant de patates douces sans succès, j’ai fini par me décider à en acheter. Ci-contre l’essai infructueux de cette année : les morceaux n’ont pas du tout germé, mais pourri sur place… Grâce à un collègue qui a pris le taureau par les cornes, on s’est groupé et on a commandé 1000 plants (c’est très dur à trouver et ça ne se vend qu’en grande quantité!!!). J’espère qu’on va les recevoir !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Emerveillement ou simple fierté injustifiée, toujours est-il que je m’extasie un peu plus chaque année de l’évolution de la biodiversité sur le terrain. Dans la serre, on ne peut pas faire un pas sans voir un crapaud sauter. Quand on plante, on déterre toutes sortes de vers, carabes, et un microfaune dans le sol qu’on est pas toujours sur ce connaitre. On dérange les tritons quand on déplie les bâches et l’étang, bien que sa bâche soit en mauvais état, grouille de têtards de grenouilles ou de larves de libellules. On sauve les hérissons coincés dans le grillage du jardin et le fait d’habiter sur place me permet de répertorier encore mieux les espèces d’oiseaux qui occupent ou passent sur le terrain. Geai des chênes, pic-verts, accenteurs, mésanges en tous genres, moineaux, serins, rouge gorge, troglodytes, bergeronnettes…

 

 

 

Et pour la première fois cette année, j’ai vu un machaon adulte (voir photo) !!! J’avais déjà vu plusieurs fois sa chenille rigolote qui mange les feuilles des plantes de la famille de la carotte et arbore deux cornes oranges quand on a dérange (regardez sur Internet, c’est assez impressionnant), mais je n’avais jamais vu ce magnifique papillon coloré en vrai ! Très contente!!

 

 

TRACTEURRRRRR ?!

Je suis toujours en réflexion concernant l’achat d’un nouveau tracteur. J’ai trouvé LE modèle qui conviendrait !!! Les activités reprenant, ce n’est pas évident de s’atteler à la stratégie de financement sérieusement. Et puis les deux vieux coucous, les températures remontant se sont racheté une conduite. J’ai fait quelques mini travaux et ils ont l’air repartis. Pour l’instant. N’empêche que j’ai toujours l’intention de les changer. Si j’arrive à bien les revendre, quel confort de travail et quelle efficacité je vais gagner avec un tracteur qui démarre à tous les coups, qui est capable de porter plus de 500kg et qui ne perd pas d’huile à tout bout de champs (c’est le cas de le dire eheh).

 

 

 

J’en ai parlé autour de moi, ils ont encore de la valeur. Après tout ce ne sont pas des épaves, ils tournent tous les deux, c’est juste qu’ils ont besoin de quelqu’un qui s’y connait bien en mécanique pour faire les quelques travaux nécessaires à les remettre sur les rails. De mon côté, j’ai peur de trop attendre, et qu’ils finissent par avoir un problème que je ne suis pas capable de régler moi-même, et qui m’empêcherai de bien les revendre. Allé il faut que je prenne le temps m’occuper de ça avant l’été. Dans l’idée, sur les 22 000€ que coute ce joli petit tracteur, je voudrai avoir : 6000 ou 7000€ de la revente des tracteurs, 10 000 euros de prêt, et 5000 euros de financement participatif. Je vais donc certainement vous solliciter à ce sujet prochainement ;-).

 

 

 

 

 

 

Salsifis et scorsonères

Salsifis | Jujube en cuisineBien que très différents par leurs feuilles au champs, les salsifis et les scorsonères se ressemblent sur la forme de leurs racines qu’on consomme. Le gout, et donc la manière dont on cuisine ces dernières est vraiment similaire. Frais, ils n’ont rien à voir avec les salsifis en boite, souvent peu croquants et gorgés d’eau.

La peau est très fine donc on peut se passer de les éplucher, et tout simplement les brosser en les lavant, puis les cuire à la vapeur ou à l’eau et les éplucher ensuite (elle s’enlève alors très bien et on ne perd pas de matière…). Vous pouvez ensuite les accommoder à votre goût : froids en salade, revenus à la poêle avec une noisette de beurre, de la crème, du persil, de l’ail, de la muscade, en gratin avec une béchamel…
S’ils doivent attendre un peu avant la cuisson, plongez-les dans de l’eau froide citronnée, sinon ils vont rapidement s’oxyder, ce qui n’est pas grave en soit, mais pas très joli.
A noter : lorsqu’ils sont blessés, ils dégagent une substance collante qui tâche un peu les mains. Pour éviter cela, mettez des gants ;-)!
Bon appétit!
crédit photo  : https://www.jujube-en-cuisine.fr/comment-preparer-et-cuisiner-des-salsifis-frais/