La date fatidique d’entrée dans l’hiver est passée, voilà une petite newsletter de fin d’année pour vous informer des bonnes nouvelles de 2019 (car il n’y a que de bonnes nouvelles) et du contenu des paniers à venir .
Maraichère en voyage
Les vacances s’étaient faites rares quand je me suis installée en 2012. Il y avait beaucoup de choses à apprendre et à mettre en place malgré le soutien indéfectible et précieux des amapiens. Le déménagement de la ferme dans le nouveau hangar et la construction du nouveau tunnel en 2015 et 2016 n’avaient pas arrangé les choses. En 2017, j’ai enfin progressivement commencé à être plus à l’aise. C’est aussi grâce au temps que me fait gagner le fonctionnement en AMAP : 80 paniers distribués en 1h30, c’est quand même fantastique, parlez -en aux maraichers qui font les marchés ! La ferme s’est équilibrée au niveau économique et mon organisation s’est améliorée petit à petit. Cela m’a permis de diminuer mon temps de travail. La construction de la maison a pris le relais pour remplir mon agenda en 2017 et 2018, mais quel plaisir de voir tous ces projets avancer !
Depuis l’été 2018, c’est royal ! J’arrive à prendre au moins une journée complète par semaine en moyenne, et je suis partie pour de vraies vacances… Si bien que mes envies de voyage et découvertes de nouveaux horizons sont revenues trotter dans ma tête. Pour Janvier 2020, on a sauté le pas : nous partons pour 3 semaines en Thaïlande avec nos sacs à dos !!
Pas de panique pour les paniers, j’embauche Mathilde, qui était venue en stage en 2019 pour me remplacer. En effet, s’il n’y a pas de travaux essentiels et urgents sur la ferme à cette période de l’année (du rangement, du bricolage, de l’amélioration de matériel, les commandes de fournitures, je peux le faire avant ou après…), il y a de beaux légumes dans les stocks et ça aurait été vraiment une erreur de faire une coupure.
Alors en ce moment, c’est l’effervescence : je m’organise pour que tout soit prêt et carré pour le départ, pour faciliter le travail de Mathilde et de mon père qui comme vous vous en doutez, jouera avec brio et plaisir son rôle de surveillance grâce à son œil expert ! Après moi, c’est lui qui connait le mieux la ferme ! Bref, vos paniers sont entre de bonnes mains et même s’il me reste encore beaucoup de choses à faire pour les quelques jours à venir, je sais que je pourrai partir sereine !
Les récoltes sont terminées
Les légumes de stockages sont rentrés progressivement depuis le mois d’Octobre. J’ai décalé volontairement certains, car le temps sec de cet été avait retardé leur croissance. Petit état des lieux :
Dans les stocks :
De belles carottes saines, vous en aurez régulièrement jusqu’en mars. Merci aux amapiens de l’atelier pluvieux du mois de Novembre pour leur efficacité et leur bonne humeur malgré le temps ! Les deux se voient sur les photos : la pluie et la bonne humeur 😉
- Peu de navets comme attendu (encore une distribution) et des calibres très variés
- Quelques choux pommés pour deux ou trois distributions. Pas de quoi crier « venez voir ».
- Des daïkons, des radis noirs et autres radis raves plus que nécessaires. Ils ont tiré leur épingle du jeu sans vraiment que je fasse quoi que ce soit de particulier.
- Une récolte de betteraves rouges doublée par rapport à l’année dernière, comme annoncé.
- Une bonne conservation des courges, des pommes de terre, des oignons et des échalotes qui me permettra de vous en mettre comme annoncé dans la précédente newsletter.
- Des céleris finalement pas si mal. Il y a de grosses différences de calibres car j’avais dû remplacer plus tard une partie des plants qui avaient soufferts de la chaleur. Mais au global, vous aurez quand même 4 distributions si tout va bien.
- Des choux rave sympas aussi. Pour ceux qui ne connaissent pas, vous verrez c’est un mélange entre un chou et un navet, c’est délicieux cru, râpé avec une petite vinaigrette type rémoulade.
Au champ :
- Les poireaux résistent. Pas de soucis pour les paniers. Je vais tout de même faire un peu de piégeage car j’ai repéré que des rongeurs avaient élu domicile dans les buttes et s’en servait de garde-manger.
- Il y a aussi des panais, des topinambours, des choux de Bruxelles qui attendent patiemment qu’on vienne les chercher au gré des besoins des paniers.
Sous la serre :
C’est joli et c’est vert. Là c’est kiki dans l’engrais vert « tritical/pois/moutarde/féverole »qui est en train de nourrir le sol pour les tomates de l’année 2020. Petite précision, c’est l’engrais vert qui nourrit le sol, kiki lui, il y enterre seulement les morceaux de pain rassis qu’il arrive à chiper aux poules ;-). Côté cultures pour cet hiver, Il y a de la roquette, de la mâche, du pourpier, du mizuna, du naménia, des petites salades, des épinards, des radis, de l’aillet et des brocolis pour le printemps. Un peu de fraicheur dans ce monde de racines hivernales ! Bon ne soyez pas trop pressés, il fait froid et les jours sont courts, ça pousse tout doucement.
Tri des bocaux
Avec le groupe zéro déchet, vous êtes nombreux à avoir pris les choses en mains quant au remplissage de vos poubelles. Grâce à vous, je n’achète JAMAIS, je dis bien jamais, d’emballages. Boite à œufs, sachets de toutes tailles en plastique ou en papier, cabas réutilisables… On est au top ! Le seul petit hic pour moi, ce sont les bocaux. J’en ai trop, et trop de types différents… Je ne m’en sors pas ! Du coup je suis à faire le tri moi-même mais du coup, je jette la moitié de ce que vous me confiez… Je voulais donc juste vous informer que si possible, je reprendrai deux types de bocaux : les bocaux que je vous mets dans les paniers et qui viennent de la conserverie (coulis tomate et ratatouille) et les bocaux confiture type « le parfait ». La conserverie ne reprend plus les bouteilles de soupe. Trop couteux et long à nettoyer, stériliser pour le personnel… Dommage.
Zoom sur… L’essai patates douces 2019
Cette année, nous avons enfin trouvé des plants de patates douces. En nous groupant avec 4 autres producteurs, nous avons réussi à atteindre le plancher de 500 plants pour que les fournisseurs acceptent de nous livrer.
Péripétie : le fournisseur s’est trompé et nous a livré des plants qui n’étaient pas certifiés AB. En gros, le terreau utilisé contenait de l’engrais, ce qui n’est pas mauvais pour la santé en soi mais qui va à l’encontre de la philosophie de l’AB. En bio, on nourrit le sol avec de la matière organique pour qu’il soit riche et nourrisse les plantes, on ne met pas les plantes sous perfusion avec de l’azote. Quand on s’en est rendu compte, les miens étaient déjà plantés et j’ai pris la décision, en accord avec mon contrôleur, de les laisser en terre à titre d’essai. Comme je vous l’avais annoncé, bien que cultivées, évidemment selon les principes de l’AB, les patates douces du mois d’octobre étaient évidemment saines, mais n’étaient pas certifiées AB.
Le résultat a été plutôt concluant : 90Kg de patates pour 70 plants. Comme vous le voyez sur la photo, kiki m’a aidé a récolter les petits morceaux cassés parce qu’il aime tellement que même cru, ça passe !!! Je vous ai tout distribué tout de suite, et j’ai mis 1kg dans le conteneur au frais et 1kg dans la pièce chaude avec les courges pour tester la conservation. Celles du conteneur ont déjà pourri, j’en prends bonne note pour l’année prochaine.
Et les plants de l’année prochaine, d’ailleurs sont déjà commandés. Chez un autre fournisseur, qui ne fait que du Bio comme ça on est sûrs de ne pas avoir de mauvaise surprise. Et cette année, on en commande 2500 car nous avons fédéré d’autres producteurs.
Le tracteur, le tracteur !!!
Bon je ne vous remets pas encore une photo de sa carosserie flambante, sinon vous allez vous dire ça y est elle perd la boule ;-). Le tracteur est arrivé, je crois que je vous ai assez cassé les oreilles avec ça pendant les distributions ! C’est vraiment top et je ne pouvais pas faire cette newsletter sans mettre un petit mot là-dessus. « Je n’ai besoin de personne en Massey Ferguson » – parodie entendue à la radio, ce n’est pas de moi cette blague, et en plus ce n’est pas vrai !
Mes deux vieux compagnons sont en vente. Le Same est déjà parti et ça m’a fait un petit quelque chose, mais bon… ça ne sert à rien de les laisser rouiller dans un coin de la ferme, autant qu’ils partent aider un autre petit maraicher .
Les courges dans tous leurs états
Incontournables en automne et en hiver, les courges, potirons et potimarrons offrent une grande diversité de couleurs et de saveurs.
28 variétés s’invitent dans vos paniers depuis Octobre
Qu’allez-vous bien pouvoir faire de tout ça ?
Première étape, pour trouver le petit nom de la courge que vous avez eue, deux solutions : soit poser la question lors de la distribution, soit regarder sur le site de l’AMAP (www.amapdelalys.org) onglet « Le coin des Newbies », section « C’est quoi ce légume ».
Deuxième étape, l’épluchage. Certaines courges, comme le potimarron orange, peuvent être cuisinées avec la peau. D’autres se laissent éplucher facilement, mais certaines ont la peau tellement épaisse que ça devient très compliqué. Petite astuce pour vous faciliter la tâche et éviter de vous couper un doigt : coupez-la en morceaux grossiers et précuisez là à l’eau ou à la vapeur 10 à 15 min. La peau s’enlèvera plus facilement !
Vous pouvez alors laisser libre cours à votre créativité, ou à votre livre de cuisine, voire votre moteur de recherche Internet 😉 : farcie, en gratin, en tarte, en soupe, en purée…
Les graines pourront être récupérées pour être grillées au four, salées et mangées en apéritif !
Vous avez trouvé une bonne recette ? Partagez là dans les commentaires sur ce site, onglet « le coin des newbies », rubrique « c’est quoi ce légume »!!!