Avant la création de l’AMAP, il y a quelques années, nous étions quelques-uns à dire et à écrire par mail que l’AMAP sera (et serait) un sanctuaire écologique, une oasis économique (au niveau des règles) et un corridor sanitaire (épargné des épidémies et molécules de synthèses) dans une société où la mal bouffe et les pesticides ont littéralement pris le pouvoir.
Hélas les choses se confirment de plus en plus, l’actuelle crise des œufs contaminés succède violemment à la crise de la vache folle, à la grippe aviaire, aux lasagnes au cheval etc…
Une fois de plus, de nombreuses personnes se retrouvent avec leur famille en insécurité alimentaire (ce qui est le comble dans une société de la surabondance), même la filière bio n’est pas épargnée tant elle est parfois noyée dans le circuit d’approvisionnement de la grande distribution. (D’où l’intérêt de privilégier des entités comme Biovalys).
Ceux qui subissent cette tension sont les mêmes qui achetaient des courgettes à 5 euros/kg il y a quelques mois suite à la pénurie de ces légumes verts produit majoritairement hors saison et en Andalousie (comme 60% des légumes consommés en France).
Ces quelques mots pour vous nous dire à quel point nous, amapiens, avons un ilot de résistance qui avec le temps va devenir de plus en plus précieux, de plus en plus regardé.
Le principe des AMAP fait que les prix, malgré la crise, ne double pas, le principe des AMAP fait que pour sa qualité de vie, Agnès a décidé très sagement de ne pas augmenter sa production.
Nous sommes donc des privilégiés, et nous avons chacun contribué à créer cette éco système à la fois simple et luxueux, à la fois saint et durable.
Alors pour conclure de quoi l’AMAP est-elle le nom ? L’AMAP est un système puissant de résilience pour surmonter, à notre petit niveau, les crises écologiques, sanitaires et économiques, des crises liées à la société moderne.
HEK EL KOSTITI
C’est tout à fait vrai, nous sommes des privilégiés. C’est difficile de changer ses habitudes alimentaires mais il le faut, il suffit de voir toute les cochonneries de l’industrie alimentaire !