Archives de l’auteur : Agnès Kindt

Juin 2020 – Le yoyo

A regarder de loin, pas de changement majeur sur la ferme pour ce printemps 2020. Et pourtant, derrière les herbes folles, des évolutions se déroulent tranquillement…

Je ne vous cache pas que la météo yoyo est compliquée. D’où le nom de l’article ;-). Sur le terrain, il y a eu des températures basses assez tardivement, pas ou très peu de pluie pendant presque 2 mois, et finalement la semaine dernière, des orages qui ont apporté plus de 30mm de pluie en moins de deux heures. Ca a créé une croute de battance (voir photo) et reprendre le sol derrière ça, c’est compliqué. Le sol est difficile à travailler, les semis sont capricieux, soit trop secs, soit inondés, les plants, malgré l’arrosage ont parfois peiné à reprendre. Heureusement que j’avais mis en place mon réseau d’irrigation cet hiver, et que mes parcelles sont plutôt bien drainées !!!

 

 

Les prochains paniers, et pour cet été

Je peux enfin vous dire que les légumes d’été arrivent ! Les tomates sont vertes mais sont là. Les rendements de cet été devraient être beaux. Elles sont tellement lourdes que j’ai du renforcer les chaines qui tiennent les câbles de supports.Les poivrons et les aubergines nous feront attendre un peu, mais sont beaux et bien poussant.

 

 

 

 

 

Les groseilliers vont enfin remplir leur rôle. D’ici deux semaines, vous en aurez probablement dans les paniers. Je n’ai pas le temps de récolter les fragiles framboises, mais je vais prendre le temps de faire les groseilliers, plus souple sur la date de récolte et plus rapides à récolter. Ils commencent à rougir alors j’ai posé un filet car ils plaisent aux merles.

 

 

 

 

Les courgettes et les concombres, à l’intérieur et à l’extérieur commencent à donner. J’ai du retard sur les courgettes car ma première série, que je prends toujours le risque de repiquer dehors AVANT les Saints de Glace a pris un coup de gel. On ne peut pas gagner à tous les coups…

 

 

 

 

Les planches de salades se remplissent d’un côté de petits plants, pendant que d’autres sont récoltées de l’autre côté. Objectif : vous en mettre dans presque tous les paniers.

J’ai mis le paquet et des soins intensifs sur deux belles planches de choux fleurs et Brocolis. J’espère que les résultats seront probants car ces plantes n’aiment pas tellement la chaleur et le sec qu’on a eu ce printemps

Des pois et des fèves ont été semés à l’extérieur. C’est plutôt beau et ça devrait vous apporter prochainement quelques doses de protéines végétales .

Il y a aussi des haricots dedans, qui donnent en ce moment, et des haricots dehors, qui donneront cet été.

 

Pour cet hiver

Les planches de choux pommés et choux de Bruxelles se remplissent progressivement. Sur bâche il y aura un peu de désherbage mais surtout prêter attention aux insectes, notamment la piéride du chou – sisi vous savez ce joli papillon blanc avec des tâches noires ! – dont la chenille, très jolie elle aussi n’en est pas moins un ravageur très voraces qui arrive en groupe nombreux

 

Les betteraves rouges sont levées. Elles ont subi les 35mm de pluie de cette semaine, elles en ont pris plein les cotylédons, pour ne pas dire plein la tête !

Les cotylédons, ce sont les deux premières petites feuilles qui apparaissent quand une graine germe. Des « supers-feuilles » de structure simple mais efficace qui permettent au plant de démarrer). J’attend que le sol sèche pour désherber et réaérer un peu.

 

 

 

Les céleris ont changé d’écartement cette année. J’en ai eu marre de n’avoir que des petits céleris, car c’est long à récolter et je pense que pour vous, au moment de l’épluchage, il y a pas mal de pertes. J’ai remarqué qu’ils étaient très sensibles à la concurrence, même entre eux. En gros j’ai fait des essais, et plus on les écarte, plus ils sont gros. Logique. J’ai donc planté deux fois moins de plants, qui devraient être deux fois plus gros.

Les courges, repiquées pendant la « semaine atelier » sont belles. Quasiment aucune perte de plant. Elles sont dans un endroit de la parcelle plutôt abrité du vent, donc les problèmes que j’ai pu avoir il y a deux ans de bâches envolées ne devraient pas se reproduire. On a fait un beau désherbage avec mes stagiaires et 3 amapiens, elles couvriront ensuite la surface, ce qui suffira à maintenir les bâches.

 

 

 

 

 

La culture des 70 patates douces plantées l’année dernière m’a plu, et le résultat associé vous a plu aussi je pense. J’ai donc renouvelé la chose, mais cette année avec 250 plants. Les plants ont du mal à reprendre car la patate douce aime l’eau et malgré mes arrosages, c’était compliqué. Affaire à suivre. J’ai bon espoir car je vois de petites feuilles bien vertes pointer sur tous les plants.

 

 

 

 

Les pommes de terre sont saines pour l’instant. Bien désherbées pendant la semaine atelier, elles ont commencé à fleurir et je surveille les doryphores.

 

 

 

 

 

Les maïs plantés au même moment ont déjà bien grandi. Ils mesurent déjà quasiment un Kiki complet, comme le prouve la photo, bravo aux planteurs 😉

 

 

 

 

 

Les semis d’endives ont été compliqués. Sol difficile à affiner car très sec, levée irrégulière, enherbement à cause de l’arrosage… La chti bine a tourné mais ce n’est pas encore gagné.

Idem pour les semis de panais, que je n’ai même pas essayé de sauver… Les adventices faisaient 30cm de haut alors que des panais de 2cm se baladaient à raison d’un panais tous les 80cm… Pas la peine de s’acharner, autant recommencer. C’est compliqué les panais, et cette année, j’ai essayé d’en faire du plant pour 1/3 de ma production. Ca ne se fait pas vraiment, mais je viens de les repiquer, et je suis pour l’instant plutôt contente : la racine à l’intérieur ne semble pas avoir fourché et les plants ont belle allure (photo). A voir cet hiver !!!

 

 

 

J’ai fait la même chose avec les salsifis, affaire à suivre !

 

 

 

 

 

 

Deux grosses implantations à venir

  •  Mes plants de poireaux tout petits cette année me donnent des sueurs froides. Pourquoi ils ne veulent pas pousser ? J’ai tout fait comme d’habitude, ils ont été bien désherbés, et, alors que les années précédentes, j’étais obligée de les couper une fois en Mai car ils étaient trop grands et me presser de les planter début Juin, cette année, ils sont là, pas moches moches, mais vraiment pas très volontaires… Je soupçonne qu’ils aient été implantés à l’emplacement même d’une allée de tomates de l’année dernière. Si je n’ai pas assez travaillé le sol, il peut être tassé. J’ai fais deux purins d’orties pour essayer de les booster, et pour assurer le coup, je pense que je vais essayer d’acheter quelques milliers de plants si je trouve un collègue qui a du surplus. Ça sera un petit surcout, mais pas question de rater les poireaux !
  • Les zones de semis de carottes ont été préparées mi-mai avec la mise en place des buttes et un désherbage thermique, mais les adventices en présence sont des plantes qui ne craignent pas ce type de désherbage car elles savent repartir soit d’en dessous de leur collet (comme la panic Pied-de-coq), soit de leurs racines (comme le chardon).

 

La Chtibine ???

Elle trouve tranquillement sa place dans la ferme. Elle fonctionne, et pour cette année, je ne ferai pas de nouvelles modifications (les panneaux solaires, ce sera pour l’année prochaine). Je teste les tâches pour lesquelles ca vaut le coup de l’utiliser, et celles pour lesquelles le fait de la sortir et la préparer fait perdre trop de temps. J’ai notamment créé un support pour poser mes désherbeurs thermiques et c’est top !!! Au lieu de passer dans les rangs avec une bouteille de 13kg sur le dos, je passe au dessus des planches avec 4 bouteilles sur la chtibine. Temps passé divisé par 4, pénibilité divisée par … beaucoup !

 

 

Le jardin d’aromatiques

Depuis deux ans, j’implante des aromatiques sur le terrain. Au début, je m’occupais plutôt de leur côté mellifère et décoratif, mais depuis cette année, j’ai commencé à m’y intéresser pour les faire sécher. Avec le confinement, je n’ai pas pu vous mettre d’aromatiques en libre service, et j’ai donc fait sécher mon persil. J’ai trouvé des clayettes grillagées tout à fait adaptées pour ça et j’ai donc prolongé l’expérience avec d’autres plantes sur le terrain. Menthe, thym, romarin, mélisse, mais aussi fleurs de sureau, d’aubépine, sauge, marjolaine et laurier. Je vous les proposerai probablement à l’automne dans de jolis petits sachets pour une vente ponctuelle. Pour l’instant je fais sécher, et je m’occuperai du conditionnement quand la saison se sera calmée.

J’ai donc aussi agrandit la diversité, pour essayer, avec de l’hysope, de la valériane, de la mauve, de la sariette vivace, de l’agastache. Je vais les sécher et servir de cobaye avant de vous les proposer, mais en tout cas, c’est joli et ça sent bon ;-). J’ai pour projet d’en ajouter d’autres, mais ce sera pour l’année prochaine !

 

Le printemps n’a pas entendu parler du confinement !

Petite News en ces temps particuliers et j’en profite pour remercier le collectif de l’AMAP et les Ledi pour leur réactivité !! Les distributions ont été vite adaptées et je suis ravie que les légumes arrivent toujours dans votre assiette, dans le respect des consignes sanitaires. Sachez que ça n’est pas le cas pour toutes les AMAP, certaines ont du suspendre leurs distributions …

Pendant ce temps là, à la ferme, les activités sont en plein boom! La terre a enfin séché et depuis deux semaines, ça roule et ça pousse de partout ! Ma charge de travail est soutenable car toutes les activités et distractions annexes ont été annulées (mes cours à Lomme, les réunions avec les différentes asso, les loisirs…). Je me recentre malgré moi, mais avec plaisir, sur du maraichage pur et dur.

Dans la pépinière c’est archi plein. J’ai agrandi ma surface de tablettes parce que comme on est passé à 50 paniers, j’ai augmenté mes quantités. Par ailleurs, j’avais prévu beaucoup de plants de tomates, poivrons, aubergines à vendre sur les braderies et le bon coin… Bon ça ne se fera pas cette année, n’hésitez pas à en parler autour de vous si vous connaissez des jardiniers amateurs de plants Bio ;-).

 

 

La mise en place du réseau d’irrigation enterré se termine. Les derniers raccords ont été fixés. Il y a de l’eau partout, j’en profite déjà !!! un petit repiquage qui a soif? hop on branche un petit tuyau, on ouvre une vanne, on arrose !!! Des animaux à abreuver ? idem !!!

 

 

 

 

 

 

Le printemps est définitivement bien en route. On entend de nouveau le chant des petits oiseaux qui construisent leur nid, ça bourgeonne de partout… Entre le 12 et le 15 mars, les crapauds étaient en pleine reproduction dans l’étang. Par contre, j’ai fait la bêtise de laisser la cloture électrique des poules en marche la première nuit de migration… J’en ai retrouvé 10 électrocutés… Snif… Mais bon j’ai corrigé le tir ensuite et dans l’étang, j’en ai compté plus de 70 !!! Des alliés en plus contre les limaces, chouette !!! Preuve en image ici

 

 

Dans la serre, la place des tomates se prépare : l’engrais vert a été broyé et bâché (parce que c’est coriace ce truc). Va en sortir une terre bien nourrie dans laquelle on devrait pouvoir planter directement les tomates, poivrons, aubergines.

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant, sur les autres espaces, il y a plein de verdures à venir : radis, laitues, blettes, cresson, roquette… et avec un peu de patience, navets tout frais, carottes en botte, betteraves, pommes de terre primeur, fèves…

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le champs, les travaux vont bon train avec mon super tracteur. Je me rend compte que c’était exactement ce qu’il me fallait : il est juste assez puissant pour le travail du sol dont j’ai besoin, mais suffisamment petit pour être très maniable dans la serre et léger pour ne pas trop abimer le sol.

 

 

 

 

 

 

 

Les poules ont changé de zone. Après avoir dégradé ma luzerne sur une parcelle tout l’hiver, elles sont maintenant en train d’étaler le fumier pour les courges. Elles ont migrés dans le poulailler mobile bien réparé par mon père. Comme chaque année, ca s’est bien passé. Une dizaine n’ont pas intégré tout de suite que leur nouvelle maison était sur roue et sont retournées dans le poulailler fixe la première nuit. Maintenant ça va. Elles adorent les pondoirs de ce poulailler : ce sont des seaux, elles doivent se sentir en sécurité. Elles sont cool.

 

 

 

 

Comme je vous le disais, j’ai perdu la parcelle éloignée des poules, mais j’ai récupéré une nouvelle parcelle juste à coté des miennes. J’ai donc modifié spacialement ma manière de travailler. En labourant une partie de la pâture des chevaux, j’ai maintenant 6 parcelles de 1800m² environ. Les parcelles vont donc rester 3 ans au repos avec du pâturage sur la fin (chevaux, poules…) et 3 ans en légumes. Le sol sera encore plus vivant, et donc des légumes plus forts.

Les nouvelles parcelles vont commencer par être en repos : la nouvelle récupérée doit se convertir en Bio, et la pâture des chevaux est fatiguée par 15 ans de pâturage trop intensif sans fertilisation. Rendez-vous dans deux ans au moins.

 

 

Sinon, le travail sur la Chtibine a été ralenti avec la reprise du travail dans les champs. Les soudures sont terminées pour le chassis, les branchement quasi terminés aussi. C’est surtout sur cette étape que je suis hésitante. Les couchettes sont en cours. Le métal est acheté, découpé, percé. Reste à assembler et trouver le « matelas ». J’espère pouvoir la voir rouler cette semaine!! Allé au boulot !

Février 2020 : les légumes, le poulailler volant, la chtibine !

Travaux de maraichage et des nouvelles des légumes

De retour de Thaïlande, déjà complètement débronzée, je ne chôme pas pour reprendre les rênes de la situation et avancer sur les projets d’hiver avant que la folie des plantations de printemps ne reprenne.

J’espère que ces 3 semaines d’absence se sont bien passées pour vous, de mon côté j’ai retrouvé une ferme impeccable et des activités faites dans les temps. Mathilde et mon père ont géré !

C’est reparti pour les petits semis délicats et primordiaux, avec les poivrons et aubergines qui poussent doucement au chaud dans la pépinière. Il y a toujours ce grand débat entre les maraichers sur « faire soi-même ses plants » ou pas. Ca coute en terreau, en chauffage, en semences… Ca prend du temps mais je ne compte pas mon temps, surtout pour cetteactivit qui me plait beaucoup ; ça demande du soin, mais ca permet d’être maitre de sa production de A à Z, et donc d’avoir des variétés originales pour des paniers plus diversifiés !  Et puis c’est tellement plus gratifiant !!!

En parlant de plants, comme l’année dernière, il y aura une vente de plants en Avril, je vous enverrai un mail pour les commandes.

 

Du côté des légumes pour les paniers à venir, RAS. Le stock de légumes de conservation est un peu moins important que l’année dernière, mais rien d’alarmant. A moi de gérer pour bien répartir ce qu’il reste jusqu’aux légumes primeurs. Il n’y a que les poireaux qui se sont fait grignotés les racines par des rongeurs. J’ai réagit à temps, mais du coup il n’en reste que pour deux distributions alors qu’il devrait en rester pour 4. C’est le jeu.

Dans le tunnel il y a aussi des petits airs de printemps (un peu trop précoce à mon gout d’ailleurs, puisqu’on n’a pas eu d’hiver encore !!) avec les premiers repiquages d’épinards, de laitues, les premiers radis, les petits pois et à venir, les navets, les pommes de terre, les betteraves et carottes primeurs.

 

 

La chti bine est arrivée !!!

Mathilde m’a de nouveau remplacée le 6 Février à l’occasion d’une formation d’une semaine à laquelle je m’étais inscrite en Picardie pour… réaliser une chti bine !!! Sisisi souvenez-vous !!! Il y 3 ans, je vous avais cassé les oreilles à propos d’un porte outil électrique automoteur solaire et auto-construit, sur lequel on pourrait adapter une sorte de couchette pour planter, récolter et désherber allongé.

 

 

J’avais participé à prototyper le premier modèle avec l’Atelier Paysan (une coopérative nationale qui accompagne les paysans dans l’auto-construction de machines et de bâtiments adaptés à leur travail). Les prototypes ont vu le jour… Ils ont été testés… améliorés… et j’ai enfin pris le temps de faire le mien !!!

Petite vidéo pour ceux que ça intéresse : https://www.youtube.com/watch?v=OV9e9XJRp8o&list=PLfID2ubUj_-XyCZAiwXLU9tThpyDAUxqT&index=10

Entre ça et le tracteur tout neuf, l’année 2020 est placée sous le signe de l’efficacité et de l’ergonomie sur la ferme.

En terme de cout, on est sur à peu prés 3500€ pour la ferraille et le système électrique avec un outil adaptable, réparable, simple et fiable, là où les outils du même type vendus dans le commerce se vendent à quelque chose comme 20 000€.

 

Humainement c’était encore une semaine super intéressante avec un groupe au top et une belle entraide, les plus calés en soudure, découpe, perçage, assemblage, lecture de plans aidant ceux qui découvraient d’avantage ces travaux. 6 machines sont sorties après 5 jours de travail acharné (horaires – 8h30 – 23h en moyenne !!!) avec encore un peu de boulot dessus (réglages, circuit électrique et panneaux solaires, couchettes à réaliser…). A moi de jouer !!! J’aimerai planter les oignons allongée alors il me reste un petit mois pour terminer, je vais faire au mieux ;-).

 

 

 

 

 

Flash info : poulailler envolé !

Les bourrasques de la nuit de Dimanche ne m’ont pas épargnée. Le poulailler mobile a été renversé sur le côté. A vrai dire, je n’ai pas paniqué (vaut mieux ça qu’un tunnel) mais ça m’a vraiment impressionné !!! Je n’aurai jamais pensé que le vent aurait la force de renverser un bâtiment comme ça! Heureusement, les poules n’ont pas encore effectué leur migration dans leurs quartiers d’été : elles étaient toutes bien au chaud dans le poulailler fixe. On a réussi à le remettre sur ses roues sans trop de mal, il y a quelques dégâts mais ça pourrait être pire. Une tôle à changer, un montant à réparer et quelques planches de bardage à remettre en place. Au boulot !!!

Maraichère en Voyage et de bons petits légumes pour la nouvelle année !

 

 

La date fatidique d’entrée dans l’hiver est passée, voilà une petite newsletter de fin d’année pour vous informer des bonnes nouvelles de 2019 (car il n’y a que de bonnes nouvelles) et du contenu des paniers à venir .

 

 

 

 

 

Maraichère en voyage

Les vacances s’étaient faites rares quand je me suis installée en 2012. Il y avait beaucoup de choses à apprendre et à mettre en place malgré le soutien indéfectible et précieux des amapiens. Le déménagement de la ferme dans le nouveau hangar et la construction du nouveau tunnel en 2015 et 2016 n’avaient pas arrangé les choses. En 2017, j’ai enfin progressivement commencé à être plus à l’aise. C’est aussi grâce au temps que me fait gagner le fonctionnement en AMAP : 80 paniers distribués en 1h30, c’est quand même fantastique, parlez -en aux maraichers qui font les marchés ! La ferme s’est équilibrée au niveau économique et mon organisation s’est améliorée petit à petit. Cela m’a permis de diminuer mon temps de travail. La construction de la maison a pris le relais pour remplir mon agenda en 2017 et 2018, mais quel plaisir de voir tous ces projets avancer !

Depuis l’été 2018, c’est royal ! J’arrive à prendre au moins une journée complète par semaine en moyenne, et je suis partie pour de vraies vacances… Si bien que mes envies de voyage et découvertes de nouveaux horizons sont revenues trotter dans ma tête. Pour Janvier 2020, on a sauté le pas : nous partons pour 3 semaines en Thaïlande avec nos sacs à dos !!

Pas de panique pour les paniers, j’embauche Mathilde, qui était venue en stage en 2019 pour me remplacer. En effet, s’il n’y a pas de travaux essentiels et urgents sur la ferme à cette période de l’année (du rangement, du bricolage, de l’amélioration de matériel, les commandes de fournitures, je peux le faire avant ou après…), il y a de beaux légumes dans les stocks et ça aurait été vraiment une erreur de faire une coupure.

Alors en ce moment, c’est l’effervescence : je m’organise pour que tout soit prêt et carré pour le départ, pour faciliter le travail de Mathilde et de mon père qui comme vous vous en doutez, jouera avec brio et plaisir son rôle de surveillance grâce à son œil expert  ! Après moi, c’est lui qui connait le mieux la ferme ! Bref, vos paniers sont entre de bonnes mains et même s’il me reste encore beaucoup de choses à faire pour les quelques jours à venir, je sais que je pourrai partir sereine !

 

Les récoltes sont terminées

Les légumes de stockages sont rentrés progressivement depuis le mois d’Octobre. J’ai décalé volontairement certains, car le temps sec de cet été avait retardé leur croissance. Petit état des lieux :

Dans les stocks :

 

De belles carottes saines, vous en aurez régulièrement jusqu’en mars. Merci aux amapiens de l’atelier pluvieux du mois de Novembre pour leur efficacité et leur bonne humeur malgré le temps ! Les deux se voient sur les photos : la pluie et la bonne humeur 😉

 

 

 

 

 

  • Peu de navets comme attendu (encore une distribution) et des calibres très variés
  • Quelques choux pommés pour deux ou trois distributions. Pas de quoi crier « venez voir ».
  • Des daïkons, des radis noirs et autres radis raves plus que nécessaires. Ils ont tiré leur épingle du jeu sans vraiment que je fasse quoi que ce soit de particulier.
  • Une récolte de betteraves rouges doublée par rapport à l’année dernière, comme annoncé.
  • Une bonne conservation des courges, des pommes de terre, des oignons et des échalotes qui me permettra de vous en mettre comme annoncé dans la précédente newsletter.
  • Des céleris finalement pas si mal. Il y a de grosses différences de calibres car j’avais dû remplacer plus tard une partie des plants qui avaient soufferts de la chaleur. Mais au global, vous aurez quand même 4 distributions si tout va bien.
  • Des choux rave sympas aussi. Pour ceux qui ne connaissent pas, vous verrez c’est un mélange entre un chou et un navet, c’est délicieux cru, râpé avec une petite vinaigrette type rémoulade.

 

Au champ :

  • Les poireaux résistent. Pas de soucis pour les paniers. Je vais tout de même faire un peu de piégeage car j’ai repéré que des rongeurs avaient élu domicile dans les buttes et s’en servait de garde-manger.
  • Il y a aussi des panais, des topinambours, des choux de Bruxelles qui attendent patiemment qu’on vienne les chercher au gré des besoins des paniers.

 

 

 

Sous la serre :

C’est joli et c’est vert. Là c’est kiki dans l’engrais vert « tritical/pois/moutarde/féverole »qui est en train de nourrir le sol pour les tomates de l’année 2020. Petite précision, c’est l’engrais vert qui nourrit le sol, kiki lui, il y enterre seulement les morceaux de pain rassis qu’il arrive à chiper aux poules ;-). Côté cultures pour cet hiver, Il y a de la roquette, de la mâche, du pourpier, du mizuna, du naménia, des petites salades, des épinards, des radis, de l’aillet et des brocolis pour le printemps. Un peu de fraicheur dans ce monde de racines hivernales ! Bon ne soyez pas trop pressés, il fait froid et les jours sont courts, ça pousse tout doucement.

 

 

 

 

Tri des bocaux

 

Avec le groupe zéro déchet, vous êtes nombreux à avoir pris les choses en mains quant au remplissage de vos poubelles. Grâce à vous, je n’achète JAMAIS, je dis bien jamais, d’emballages. Boite à œufs, sachets de toutes tailles en plastique ou en papier, cabas réutilisables… On est au top ! Le seul petit hic pour moi, ce sont les bocaux. J’en ai trop, et trop de types différents… Je ne m’en sors pas ! Du coup je suis à faire le tri moi-même mais du coup, je jette la moitié de ce que vous me confiez… Je voulais donc juste vous informer que si possible, je reprendrai deux types de bocaux : les bocaux que je vous mets dans les paniers et qui viennent de la conserverie (coulis tomate et ratatouille) et les bocaux confiture type « le parfait ». La conserverie ne reprend plus les bouteilles de soupe. Trop couteux et long à nettoyer, stériliser pour le personnel… Dommage.

 

Zoom sur… L’essai patates douces 2019

Cette année, nous avons enfin trouvé des plants de patates douces. En nous groupant avec 4 autres producteurs, nous avons réussi à atteindre le plancher de 500 plants pour que les fournisseurs acceptent de nous livrer.

Péripétie : le fournisseur s’est trompé et nous a livré des plants qui n’étaient pas certifiés AB. En gros, le terreau utilisé contenait de l’engrais, ce qui n’est pas mauvais pour la santé en soi mais qui va à l’encontre de la philosophie de l’AB. En bio, on nourrit le sol avec de la matière organique pour qu’il soit riche et nourrisse les plantes, on ne met pas les plantes sous perfusion avec de l’azote. Quand on s’en est rendu compte, les miens étaient déjà plantés et j’ai pris la décision, en accord avec mon contrôleur, de les laisser en terre à titre d’essai. Comme je vous l’avais annoncé, bien que cultivées, évidemment selon les principes de l’AB, les patates douces du mois d’octobre étaient évidemment saines, mais n’étaient pas certifiées AB.

Le résultat a été plutôt concluant : 90Kg de patates pour 70 plants. Comme vous le voyez sur la photo, kiki m’a aidé a récolter les petits morceaux cassés parce qu’il aime tellement que même cru, ça passe !!! Je vous ai tout distribué tout de suite, et j’ai mis 1kg dans le conteneur au frais et 1kg dans la pièce chaude avec les courges pour tester la conservation. Celles du conteneur ont déjà pourri, j’en prends bonne note pour l’année prochaine.

Et les plants de l’année prochaine, d’ailleurs sont déjà commandés. Chez un autre fournisseur, qui ne fait que du Bio comme ça on est sûrs de ne pas avoir de mauvaise surprise. Et cette année, on en commande 2500 car nous avons fédéré d’autres producteurs.

 

Le tracteur, le tracteur !!!

Bon je ne vous remets pas encore une photo de sa carosserie flambante, sinon vous allez vous dire ça y est elle perd la boule ;-). Le tracteur est arrivé, je crois que je vous ai assez cassé les oreilles avec ça pendant les distributions ! C’est vraiment top et je ne pouvais pas faire cette newsletter sans mettre un petit mot là-dessus. « Je n’ai besoin de personne en Massey Ferguson » – parodie entendue à la radio, ce n’est pas de moi cette blague, et en plus ce n’est pas vrai  !

Mes deux vieux compagnons sont en vente. Le Same est déjà parti et ça m’a fait un petit quelque chose, mais bon… ça ne sert à rien de les laisser rouiller dans un coin de la ferme, autant qu’ils partent aider un autre petit maraicher .

 

Les courges dans tous leurs états

 

Incontournables en automne et en hiver, les courges, potirons et potimarrons offrent une grande diversité de couleurs et de saveurs.

28 variétés s’invitent dans vos paniers depuis Octobre

Qu’allez-vous bien pouvoir faire de tout ça ?

 

 

 

Première étape, pour trouver le petit nom de la courge que vous avez eue, deux solutions : soit poser la question lors de la distribution, soit regarder sur le site de l’AMAP (www.amapdelalys.org) onglet « Le coin des Newbies », section « C’est quoi ce légume ».

Deuxième étape, l’épluchage. Certaines courges, comme le potimarron orange, peuvent être cuisinées avec la peau. D’autres se laissent éplucher facilement, mais certaines ont la peau tellement épaisse que ça devient très compliqué. Petite astuce pour vous faciliter la tâche et éviter de vous couper un doigt : coupez-la en morceaux grossiers et précuisez là à l’eau ou à la vapeur 10 à 15 min. La peau s’enlèvera plus facilement !

Vous pouvez alors laisser libre cours à votre créativité, ou à votre livre de cuisine, voire votre moteur de recherche Internet 😉  : farcie, en gratin, en tarte, en soupe, en purée…

Les graines pourront être récupérées pour être grillées au four, salées et mangées en apéritif !

Vous avez trouvé une bonne recette ? Partagez là dans les commentaires sur ce site, onglet « le coin des newbies », rubrique « c’est quoi ce légume »!!!

 

 

 

Octobre 2019 – Enfin la pluie, le retour des légumes d’automne et bienvenue aux nouveaux ;-)!

 

Ca fait des lustres (depuis Juin en fait…) que je n’ai pas donné de nouvelles de la ferme. Pas sérieuse la maraichère. Et je n’ai pas vraiment d’excuse. Il y a du travail cette année, mais pas plus que les autres années. C’est peut-être la vie suivant son chemin, l’achat du tracteur couplé aux vraies vacances prises cet été, les petits travaux qui continuent dans la maison……  Allé je me rattrape, et promet d’être plus assidue, en ce mois d’Octobre où la récolte des courges a inspiré mon père et sa famille de « pommes d’or à pattes de branches de saules » (pomus doreus salix patas) ;-).

 

 

 

On n’est plus dans le nord « ou quoi » ?

 

Vous en avez entendu parler, nous avons subi cette année une sécheresse compliquée. Pas insurmontable, mais inhabituelle. Et ce ne sont pas les petites pluies de ces dernières semaines qui vont corriger le tir. Les réserves sont vides ! Quelles conséquences pour moi ?

 

–        Des semis de carottes, d’endives et de navets ratés qui grillent instantanément sous 40°C malgré l’arrosage.

–        Des repiquages de choux carbonisés car plantés dans un sol trop sec, qui absorbe en deux secondes l’eau qu’on lui donne…

–        Un creux de production sur certains légumes en septembre (tomates) dû à l’avortement des fleurs sous les chaleurs excessives du mois de Juillet.

–        Un travail du sol compliqué car trop sec. L’obligation de l’arroser pour obtenir la structure adaptée aux semis et aux repiquages.

–        Une organisation militaire pour faire tourner l’arrosage sur les parcelles la nuit afin que tous les légumes qui en ont besoin aient l’eau qu’il faut dans les temps.

–        Des conditions de travail difficiles et des horaires aménagés pendant le mois de juillet.

–        La perte de 25 poussins qui ont eu trop chaud et n’ont pas su se ventiler…

–        Les petits plants de kiwi qui, sans eau ont bien eu du mal à résister. Sur 13, il n’en reste que 4… A replanter cet automne et à surveiller l’année prochaine !!!

–        …

 

Bref vous l’aurez compris, on n’est pas habitué du tout à ça dans le nord. Quels points positifs et quelles leçons j’en tire ?

 

–        J’ai la chance de profiter de l’eau d’un forage gratuite, je n’imagine pas la facture de ceux qui sont raccordés au réseau urbain !!!

–        Les maladies cryptogamiques (= dues à des champignons, type mildiou sur pomme de terre ou oïdium sur concombres et courgette) aiment l’eau et n’ont pas vraiment pu s’exprimer cette année.

–        J’ai acheté un réseau d’irrigation que je vais enterrer cet hiver afin d’avoir de l’eau facilement, dans toutes les parcelles, en ouvrant simplement une vanne au lieu d’avoir à trainer des tuyaux dans tous les sens.

 

Quels résultats sur les légumes ?

 

– Les récoltes pour cet hiver ont commencé avec les échalotes, les oignons et les courges. Ces légumes s’en sont bien sorti. L’atelier récolte de courges a été remplacé au pied levé par « récolte de haricots sous serre » pour cause de pluie. C’était tout aussi efficace et utile, merci aux courageux présents!! Du fait, j’ai récolté les courges dans la semaine, mais également en conditions humides alors je veille à bien les faire sécher !!! Dans le lot, il y avait quelques originales, comme cette courge pingouin qui doit être issue d’une graine du compost, qui a levé toute seule et s’est développée spontanément. Elle ne ressemble pas à une courge classique car les courges s’hybrident naturellement entre elles. Ici, on dirait un mélange entre… une butternut, une longue de Nice et une Acorn ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

– La récolte de pomme de terre est mitigée. Les formes sympas ne manquent pas… J’ai eu une famille de patates-canards et une flopée de déclaration d’amour via des patates-en-forme-de-cœur. Mais à part ça, il n’y a pas de gros calibres et les taupins les ont pas mal attaquées. A vos éplucheurs !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

– Les navets n’ont pas levé. J’ai refait un semis fin Aout, donc ils sont très en retard, mais avec un peu de chance et un bel automne, ils se rattraperont peut-être ?

 

– Les betteraves rouges ont adoré : elles sont superbes, même un peu trop en avance à mon gout.

 

– Les poireaux sont très beaux. La culture est maitrisée et si les conditions sèches ne les ont pas incités à monter, vous en aurez tout l’hiver.

 

– Pour le reste, je suis dans le flou car la sécheresse a tout mis en retard : les carottes et les céleris sont encore en croissance, les choux pommés font pleins de feuilles, mais pour l’instant pas de pommes. Les choux fleurs d’automne sont bien aussi, choux kale et les choux rave s’en sortent, mais je sais qu’ils ne sont pas au gout de tous ;-).

 

 

 

Les cultures courtes d’hiver et d’automne s’installent tranquillement : les premières séries d’épinards et de mâches ont été repiqués, dehors et dedans. Je les chouchoute !!

 

Conclusion, pas de catastrophe pour cet hiver, les légumes « de base » devraient assurer des quantités correctes, mais quelques inquiétudes pour certains autres légumes.

 

Le tracteur, le tracteur ?

Le vieux SAME a fait sa probable dernière récolte de pommes de terre sur la ferme. La réception du nouveau est prévue pour mi-Novembre finalement. Mon prêt est passé grâce au financement participatif auquel vous êtes nombreux à avoir participé !

La préparation des contreparties est en cours, notamment les semences de tomates !

 

 

 

Vous êtes nouveau ? Ce paragraphe est pour vous !!!

 

Tout d’abord, je tiens à vous remercier, nouveaux et anciens pour votre confiance et votre engagement pour cette saison 2019-2020 ! C’est pas tous les jours qu’on s’engage pour acheter des paniers dont on ne connait pas la composition et qu’on va participer à faire pousser et à distribuer 😉 Pour une bonne expérience à l’AMAP, voici quelques petits trucs qui peuvent aider 😉

 

–        www.amapdelalys.orgLE SITE INTERNET DE L’AMAP reprend les paniers de légumes précédents (intéressant quand on se retrouve jeudi soir avec un légume inconnu dans le panier…) et lorsque c’est possible, vous informe du panier prochain (pratique pour faire ses courses…). Il contient aussi de nombreux articles sur la ferme, la vie de l’AMAP, les descriptions des légumes, quelques recettes, une Foire aux Questions, les liens pour s’inscrire aux ateliers et aux distributions, cette newsletter avec des photos exclusives… Allé-y sans modération !!!

–        La meilleure façon de savoir comment cuisiner un légume, c’est encore de demander. Pendant la distribution, il y aura forcément un amapien chevronné pour vous conseiller !

–        La mode des « légumes moches » est installée depuis longtemps à l’AMAP et ne passera pas… Mesure anti-gaspi… Et puisque l’intégralité de mes récoltes est pour vous, je prends le parti de mettre dans les paniers tous les légumes dont l’aspect est correct. Ne vous étonnez pas de voir une carotte qui a l’air d’avoir subi une opération à cœur ouvert, un chou-fleur pas tout à fait blanchi ou une laitue qui héberge quelques pucerons… Tout ce qui peut éviter le tas de compost, c’est du plus pour vous !!!

– Pour ceux qui ont des œufs : Merci de bien regarder la quantité qu’il faut prendre. Ca change chaque semaine en fonction de la ponte car je divise la quantité totale pondue par 70 (le nombre de « petites boites » prévues par les contrats).