Archives de catégorie : La vie de l’Amap
Avril 2019 : la saga des tomates, l’épuisement des stocks, le joli papillon, le nouveau tracteur…
Légumes à venir dans les paniers
Les stocks sont quasi vides, il ne reste que des betteraves rouges, quelques courges et des haricots secs. Les plus petits paniers de l’année arrivent. Ils seront composés :
- de verdures diverses (laitues, roquette, cresson…)
- de soupes réalisées par « Le Chenelet » (atelier de réinsertion prés de Calais qui propose cette prestation) avec les légumes abondants de l’été 2018.
- De petits condiments frais (aillet, échalotes vertes, oignons frais…)
- Et petit à petit, de petits légumes primeurs : petits pois, fèves, navets, brocolis, puis pommes de terre, carottes botte…
A partir de mi-Juin, l’arrivée des courgettes et autres légumes d’été permettront d’assurer de nouveau des paniers conséquents. On attend pas les tomates avant mi-juillet, mais vivement !!!
Ateliers divers d’hiver
En Février, nous avons retiré les bâches qui étaient restées tout l’hiver au sol. Tirées au tracteur, pliées, mises sur le côté du champs à l’huile de coude d’amapiens… *
Après 2h sous une météo clémente, le champs et les bâches réutilisables étaient prêts pour une nouvelle saison. C’est un travail que je ne peux absolument pas faire toute seule. Un grand merci aux courageux qui sont venus m’aider ;-)!
En Mars, nous avons entretenu les constructions en bois de la ferme : le poulailler fixe, le poulailler mobile et l’abri de l’âne et du poney. Avec le coup de main efficace des enfants, on est repartis pleins d’huile de lin. Ca doit être bon pour la peau non ?!
Les tomates de la graine à la plantation en serre
Etape 1 : on est mi-février. Les graines sont posées sur une tablette isolée, sur un lit de 3cm de terreau. Sous le terreau, il y a un câble chauffant qui garde tout ça à 25°C. au dessus, un mini tunnel dans le tunnel en plastique vient parfaire l’isolation et garder l’humidité. Sur cette photo, elles sont au stade cotylédons : les deux premières feuilles qui sortent au moment de la germination.
Etape 2, un mois plus tard environ, dés que deux vraies feuilles sont apparues, les bébés tomates sont repiqués un par un dans les godets individuels plus grands. On les garde au chaud, 20°C.
Etape 3 : début Avril, les plants ont bien poussé. Ils sont acclimatés dans le grand tunnel pendant une semaine environ. S’il fait froid la nuit on peut toujours à ce stade mettre un voile pour les protéger.
Etape 4 : mi-Avril, c’est le grand saut. Les petits plants sont repiqués à leur place définitive. La préparation du terrain a été soignée : en novembre, un mélange de plante avaient été semé pour nourrir le sol et le garder vivant. Cette végétation dense a été broyée (photo) et incorporée en douceur en février, pour se transformer en nutriments.
L’atelier d’Avril a été consacré à installer les bâches, l’irrigation, les 500 ficelles et les grillages qui servent à palisser tomates, poivrons et aubergines.
Au pied de chaque tomate, on ajoute une petite poignée de granulés à base de plumes et d’algues pour parfaire la fertilisation.
Et voilà !!! Maintenant, On espère qu’il ne va pas faire trop froid jusqu’aux saintes glaces. « ya plus qu’à » bien les tailler toutes les semaines, et les fruits devraient arriver !
Mars et Avril en Image dans les cultures !
Les stocks se sont vidés. Plus de carottes ou de pommes de terre dans le frigo, et plus de poireaux dans le champs. Cette année, on a quand même atteint un record avec ce poireaux géant de presque 2kg !!!
Autour de la planteuse à pommes de terre, on était nombreux. Cette machine ancienne n’en reste pas moins très efficace et pratique. En moins d’une heure et demi, avec Mathilde en stage, mon père, et deux petits neveux ravis de graviter autour et sur le tracteur, on a planté presque 100kg de plants. 18 rangs de 50m ! Ya plus qu’à attendre que ça pousse, avec s’il vous plait, une année pas trop sèche, mais pas trop humide non plus. Oui en agriculture, on n’est jamais content du temps 😉
Dans le champs, il y a les premières laitues et courgettes, des fèves et des petits pois, sous voile pour les protéger du froid, des lapins et des pigeons qui raffolent de ces jeunes pousses toutes tendres.
De beaux oignons et de belles échalottes sont aussi en place. Là, je prépare déjà les paniers de l’hiver prochain ;-).
Cette année je teste deux types d’oignons : en bulbilles- on plante un mini oignon qui donne un gros oignon- et en semis -on fait un plant d’oignon à partir de la graine, qu’on plante et qui donne un oignon. Il paraitrait que les oignons de semis c’est un peu plus de travail, mais le rendement est vraiment meilleur. A voir !
Dans la serre, c’est déjà presque rempli. Il y a :
- – un tiers avec les légumes à protéines : pois et haricots à rame, fèves…
- – un tiers avec les légumes d’été, tomates, poivrons, aubergines, concombres…
- – un tiers avec les légumes primeurs (brocolis, carottes, betteraves, navets, pommes de terre, laitues, épinards…) et les plants de poireaux (photo ci-contre).
Les courges, potirons et potimarrons ont été semés. Il y a plus de 25 variétés prévues alors comme chaque année, petit casse-tête pour trier les paquets et faire les semis sans s’emmêler les pinceaux! Avec tout ça aussi, je prépare les paniers de l’hiver prochain.
Après deux ans à essayer de faire du plant de patates douces sans succès, j’ai fini par me décider à en acheter. Ci-contre l’essai infructueux de cette année : les morceaux n’ont pas du tout germé, mais pourri sur place… Grâce à un collègue qui a pris le taureau par les cornes, on s’est groupé et on a commandé 1000 plants (c’est très dur à trouver et ça ne se vend qu’en grande quantité!!!). J’espère qu’on va les recevoir !!!
Emerveillement ou simple fierté injustifiée, toujours est-il que je m’extasie un peu plus chaque année de l’évolution de la biodiversité sur le terrain. Dans la serre, on ne peut pas faire un pas sans voir un crapaud sauter. Quand on plante, on déterre toutes sortes de vers, carabes, et un microfaune dans le sol qu’on est pas toujours sur ce connaitre. On dérange les tritons quand on déplie les bâches et l’étang, bien que sa bâche soit en mauvais état, grouille de têtards de grenouilles ou de larves de libellules. On sauve les hérissons coincés dans le grillage du jardin et le fait d’habiter sur place me permet de répertorier encore mieux les espèces d’oiseaux qui occupent ou passent sur le terrain. Geai des chênes, pic-verts, accenteurs, mésanges en tous genres, moineaux, serins, rouge gorge, troglodytes, bergeronnettes…
Et pour la première fois cette année, j’ai vu un machaon adulte (voir photo) !!! J’avais déjà vu plusieurs fois sa chenille rigolote qui mange les feuilles des plantes de la famille de la carotte et arbore deux cornes oranges quand on a dérange (regardez sur Internet, c’est assez impressionnant), mais je n’avais jamais vu ce magnifique papillon coloré en vrai ! Très contente!!
TRACTEURRRRRR ?!
Je suis toujours en réflexion concernant l’achat d’un nouveau tracteur. J’ai trouvé LE modèle qui conviendrait !!! Les activités reprenant, ce n’est pas évident de s’atteler à la stratégie de financement sérieusement. Et puis les deux vieux coucous, les températures remontant se sont racheté une conduite. J’ai fait quelques mini travaux et ils ont l’air repartis. Pour l’instant. N’empêche que j’ai toujours l’intention de les changer. Si j’arrive à bien les revendre, quel confort de travail et quelle efficacité je vais gagner avec un tracteur qui démarre à tous les coups, qui est capable de porter plus de 500kg et qui ne perd pas d’huile à tout bout de champs (c’est le cas de le dire eheh).
J’en ai parlé autour de moi, ils ont encore de la valeur. Après tout ce ne sont pas des épaves, ils tournent tous les deux, c’est juste qu’ils ont besoin de quelqu’un qui s’y connait bien en mécanique pour faire les quelques travaux nécessaires à les remettre sur les rails. De mon côté, j’ai peur de trop attendre, et qu’ils finissent par avoir un problème que je ne suis pas capable de régler moi-même, et qui m’empêcherai de bien les revendre. Allé il faut que je prenne le temps m’occuper de ça avant l’été. Dans l’idée, sur les 22 000€ que coute ce joli petit tracteur, je voudrai avoir : 6000 ou 7000€ de la revente des tracteurs, 10 000 euros de prêt, et 5000 euros de financement participatif. Je vais donc certainement vous solliciter à ce sujet prochainement ;-).
Atelier Zéro Déchets : c’est parti !
Fête de l’amap 2018
Cette année encore, la fête de l’amap a été un franc succès !
Tours à poney, atelier zéro déchet, barbecue saucisses-pain au levain, découverte de plats exceptionnels via l’auberge espagnole, camembert braisé, shamallows, karaoké, atelier maquillage, pétanque, bataille au pistolet à eau… Tout ça dans une ambiance conviviale et détendue !!! Merci au groupe de musique Collector de nous avoir fait chanter et danser !!!
Merci au bureau pour cette superbe organisation, merci à nos partenaires Fred le Boulanger, Amandine et Pierre les arboriculteurs, David et Corentin les producteurs de viande de nous avois rejoints, et merci à tous pour votre participation !!!
Ballade Botanique : les plantes comestibles sauvages sur le terrain
Par un Joli Dimanche D’Octobre, nous étions une quinzaine à arpenter le terrain en compagnie d’un écologue pour dénicher les plantes sauvages susceptibles d’atterrir dans nos assiettes. Il n’a fallut que quelques mètres derrière le hangar pour démarrer les découvertes… Voici un petit compte rendu (Merci à Régine pour les notes et les photos!).
TROIS CONSEILS TRES IMPORTANTS :
– On ne ramasse les plantes sauvages que dans des endroits protégés. Attention par exemple aux bords de routes et autres endroits potentiellement pollués !
-On ne mange que les plantes sauvages que l’on est surs à 100% de reconnaître car certaines cousines très proches sont toxiques, voire mortelles !
– Dans les plantes sauvages, certaines molécules sont parfois ultra concentrées. A faibles doses, elles peuvent être bénéfiques, mais à fortes doses, ou de manière prolongée, leur consommation peut s’avérer mauvaise. A consommer avec modération, voire sous les conseils d’une personne avertie (médecin, pharmacien, herboriste…).
Jeunes pousses comestibles en salade, seules, ou pour accompagner une autre verdure. Le plantain est aussi efficace contre les piqures d’insecte : froisser la feuille et l’appliquer directement.
Les pissenlits – Taxaracum sp.
Toute la plante est comestible :
– Les fleurs peuvent se consommer en gelée (« cramaillotte« ), on peut aussi en faire du sirop en les faisant infuser dans de l’eau sucrée.
– Les jeunes feuilles sont excellentes en salade.
– Les racines peuvent remplacer notre café. Une fois cuite au four et broyée, elle donne une poudre que l’on peut utiliser comme la chicorée.
Le gléchome lierre terrestre – Glechoma hederacea
Le gléchome est notre thé local. Infusée, elle a un gout citronné et mentholé. Elle peut aussi être utilisée comme condiment.
Avec son goût de céleri, ses jeunes feuilles sont très bonne en salade, soupe, tarte ou quiche, seules ou avec d’autres légumes.
Ses vertus médicinales sont assez reconnues, notamment contre les problèmes de circulation.
La carotte sauvage- Daucus carotta
En fin de saison, la fleur forme une sphère qui retient des graines très aromatiques. On peut les faire sécher et les utiliser comme condiment.
Le Pas- d’âne – Tussilago farfara
Les fleurs apparaissent au printemps et sont tout aussi comestibles que les feuilles. Les très jeunes feuilles peuvent se manger crues, mais c’est plutôt de manière cuite qu’on le consomme. Certains lui trouve un léger goût vanillé. Il est connu pour ses propriétés contre les problèmes respiratoires.
Le galinsoga est la bête noire des maraichers car cette plante annuelle se développe et se multiplie très rapidement.
Elle a un léger goût d’artichaut et se consomme souvent dans une omelette.
Les orties sont riches en fer, silice, et divers autres minéraux et vitamines. Le soupe d’ortie est délicieuse, mais on peut aussi simplement les blanchir à l’eau pour conserver ses vitamines, ou la faire sécher et la réduire en poudre pour l’utiliser comme condiment.
La consoude est connue pour ses propriétés de modérateur du foie et pour ses utilisations externes en cataplasme avec du miel contre les ecchymoses, entorses, douleurs articulaires. Les feuilles peuvent se consommer en infusion, mais sont délicieuse en beignets (avec une pate à beignets classique).