De quoi l’AMAP est-elle le nom ?

des+oeufs+enerves-300x224Avant la création de l’AMAP, il y a quelques années, nous étions quelques-uns à dire et à écrire par mail que l’AMAP sera (et serait) un sanctuaire écologique, une oasis économique (au niveau des règles)  et un corridor sanitaire (épargné des épidémies et molécules de synthèses) dans une société où la mal bouffe et les pesticides ont littéralement pris le pouvoir.

Hélas les choses se confirment de plus en plus, l’actuelle crise des œufs contaminés succède violemment à la crise de la vache folle, à la grippe aviaire, aux lasagnes au cheval etc…

Une fois de plus, de nombreuses personnes se retrouvent avec leur famille en insécurité alimentaire (ce qui est le comble dans une société de la surabondance), même la filière bio n’est pas épargnée tant elle est parfois noyée dans le circuit d’approvisionnement de la grande distribution. (D’où l’intérêt de privilégier des entités comme Biovalys).

Ceux qui subissent cette tension sont  les mêmes qui achetaient des courgettes à 5 euros/kg il y a quelques mois suite à la pénurie de ces légumes verts produit majoritairement hors saison et en Andalousie (comme 60% des légumes consommés en France).

Ces quelques mots pour vous nous dire à quel point nous, amapiens,  avons un  ilot de résistance qui avec le temps va devenir de plus en plus précieux, de plus en plus regardé.

Le principe des AMAP fait que les prix,  malgré la crise, ne double pas, le principe des AMAP fait  que pour sa qualité de vie, Agnès a décidé très sagement de ne pas augmenter sa production.

Nous sommes donc des privilégiés, et nous avons chacun contribué à créer cette éco système à la fois simple et  luxueux, à la fois saint et durable.

Alors pour conclure de quoi l’AMAP est-elle le nom ? L’AMAP est un système puissant de résilience pour surmonter, à notre petit niveau, les crises écologiques, sanitaires et économiques, des crises liées à la société moderne.

HEK EL KOSTITI

Nouvelles, Juillet 2017

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Drôle de temps non ?

Vous l’aurez remarqué, il a fait chaud et beau. Sur le terrain, je n’ai pas eu de vrai belle-pluie-qui-mouille depuis le 18 Avril… Par contre il pleut des chats puisque c’est finalement 4 chatons que j’ai retrouvé dans mon hangar… Deux on trouvé une famille, donc n’hésitez pas à venir les voir, je donne ces petites boules de poils car j’ai déjà deux minettes.

Parenthèse à part, avec cette sécheresse, j’ai dû adapter toutes mes techniques suite aux ratés en début de saison, quand on croyait encore qu’il allait bien finir par pleuvoir.

Le sol est sec, sec et sec. Pas question de le travailler, ça fait de la poussière et ça dégrade sa structure. Pas question de repiquer des plants ou de semer dans un sol plein de gros blocs. L’arrosage doit donc être anticipé pour toutes les actions. Avant et après.

L’avantage, c’est qu’on maitrise tout. Enfin on maitrise l’eau que le sol reçoit au millimètre près, pas les lapins qui sautent sur la moindre feuille de choux qui dépasse du voile qui les protège. Les endives ont besoin de 20mm d’eau pour lever ? Ok je mets ça ! (Et ça marche).  J’ai besoin de 15mm d’eau pour mon faux semis avant de semer mes carottes dans 5 jours ? Ok allons-y!!! J’ai pas le temps de désherber les poireaux ? Ok j’arrose pas, ça ne poussera pas !

Le désavantage c’est… Que faire la pluie et le beau temps, ça demande deux fois plus de boulot ! Tant que dans le nouveau tunnel, niveau arrosage, je suis au top, mais dans le champs, je ne suis pas très bien équipée. Je n’ai qu’un petit arroseur asperseur circulaire sur pied que je bouge toutes les 3heures. Pour arroser toute la partie extérieure, il me faut 1 semaine environ si je tourne 14h sur 24. Et ce n’est pas hyper régulier. Et comme je ne suis pas (encore) sur place, je n’arrose que la journée, ce qui n’est pas logique. L’arrosage est beaucoup plus efficace la nuit…

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Le pire, c’est encore de bouger les tuyaux d’une partie à l’autre du champs. C’est lourd, car la partie la plus éloignée est à environ 250m alors je suis obligée de partir sur du gros diamètre sinon à 250m il n’y a plus assez de débit. Ca coince toujours quelque part, il faut faire attention à ne pas rouler dessus avec le tracteur…  Et il faut aussi gérer les fuites tout le long de la ligne.

Bref, Chaleur+Eau = les légumes se portent super bien, et moi, je m’adapte, et je réfléchis à l’installation d’un réseau enterré qui amènerai l’eau avec du débit, sans fuite, sans tuyau à bouger, au coin de chacune de mes parcelles. Histoire de n’avoir qu’une petite vanne à ouvrir et un petit tuyau à déployer pour arroser.

Je n’oserai pas me plaindre, je suis bien chanceuse d’avoir de l’eau quasi gratuite du forage et franchement, les légumes sont très beaux ! C’est le côté sympa du métier : on ne s’ennuie jamais car aucune année ne ressemble à la précédente, et quand on croit avoir trouvé une routine, hop hop hop il faut encore chercher des solutions !

Du côté des légumes

Dans le tunnel

– Les tomates donnent déjà comme un 15 Aout, et j’espère que cette précocité ne pénalisera pas les récoltes de fin de saison. Malgré les chaleurs, elles montrent un peu de mildiou que je traite avec des infusions de sauge. Ca doit être à cause du tunnel, qui est plus étanche et donc plus humide que la serre où j’étais avant. Le matin, il y a toujours du brouillard à l’intérieur malgré l’ouverture programmé des fenêtres.  Elles ont aussi eu beaucoup de « Cul noir » (voir ci-contre).

– Les aubergines sont attaquées par de l’araignée rouge (un petit acarien qui suce la sève). A voir.

– Les poivrons sur grillage – superbement installés lors du chantier d’Avril- n’ont jamais été aussi beaux ! Eux ils apprécient le sol du tunnel, et cette nouvelle technique de tuteurage !

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Dehors- Pour cet été :

-Les courgettes et concombres aiment la chaleur et les pollinisateurs qui l’accompagnent.

– Plein de petites choses poussent plus ponctuellement : des laitues, des fenouils, des radis, des carottes et des betteraves pour faire de la botte, des blettes, des haricots verts et beurres…

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Dehors – pour cet automne/hiver

Mes plants de poireaux ont été repiqués tôt avec la planteuse « superprefer » (Que Benoit, Romuald et Laurent ont testé au chantier de Juin eheh) que Patrick Ruhant, le maraicher voisin de l’AMAP Lomme de Terre m’avait prêté. Un régal d’efficacité, d’ergonomie et de solidité (car c’est un vieille machine, mon grand père avait la même!).

Les courges, potiron, potimarron sont bien développés, reste à voir la croissance des fruits.

Les premiers semis de carottes, endives, salsifis, panais ont bien levé. Le moment crucial de gestion du désherbage, c’est maintenant, allé Agnès au boulot !

Les pommes de terre, avec ces conditions climatiques, sont loin de souffrir du mildiou (ouf). Plusieurs collègues ont eu des foyers de Doryphores. Je croise les doigts, mais je passe régulièrement dans mes parcelles et n’en ai pas encore vu. La récolte des pommes de terre hâtives va bientôt avoir lieu, elles laisseront la place aux navets.

Les choux rouges/blancs/frisés sont beaux. J’espère juste qu’ils ne seront pas trop en avance.

J’ai planté les céleris sur toile tissée cette année pour me faciliter le désherbage et j’ai bien fait : la toile garde l’humidité et comme le céleri a besoin de beaucoup d’eau, chaque arrosage a un double effet.

Les oignons et les échalotes ne sont pas très gros à cause du manque d’eau, mais sains. A voir à la récolte qui sera certainement avancée à fin juillet au lieu de fin aout.

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Les poules, les abeilles

Les poules sont en grève permanente. Elles donné plus que prévu de Décembre à Avril, et depuis ça ne fait que baisser alors que ça devrait être le pic de production. Je ne sais pas trop quoi faire. Pourtant elles sont chouchoutées, elles n’ont pas de puces, elles ont de la place et un aliment complet. Bio. Pour l’instant le nombre d’œufs « payé » correspond, mais si ça continue de baisser, je ne saurai pas respecter ce qui a été prévu. J’ai peut-être mal choisi mes races en voulant faire trop « local ». Affaire à suivre aussi.

 

Les poussins femelles achetés au mois de Mai ont bien grandi. Sur 120 achetés, seulement 2 pertes ! Exceptionnel ! Je vais surement en vendre car mes installations sont dimensionnées pour 100 poules seulement. J’avais aussi acheté 15 poussins mâles de race Ardoise pour faire quelques poulets pour la famille (pour essayer). A 2 mois, ils sont ENORMES ! Ils font déjà plus de 1.5kg !

Je stresse un peu pour tout ce petit monde avec la grippe aviaire qui est réapparu dans la région. Si les mesures de confinement sont prises, je ne sais pas comment je vais faire. En Bio, on n’a ni le droit, ni les installations pour rentrer tout le cheptel. D’autant plus qu’on a énormément de mal à avoir des informations fiables… La Direction Départementale de Protection de Population (DDPP) qui gère ce genre de crise ne pourrait-elle pas nous envoyer des infos ? Existe-t-il un portail sur lequel on est sûr de trouver les données mises à jour ? Pas que je sache. C’est à nous d’appeler, de chercher dans les articles de presse et sur Internet pour essayer de se rassurer.

Les abeilles se portent bien. On est passé de 10 à 18 ruches. Valentin a privilégié l’augmentation de son cheptel à la production de miel. Au lieu de laisser les ruches grossir en population et faire du miel, il les divise et élève de nouvelles reines pour créer de nouvelles colonies. Du coup on n’a fait « que » 60 kg sur récolte de printemps. Proportionnellement au nombre de ruches, ce n’est pas beaucoup, mais c’est en fait déjà plus que la somme des deux récoltes de 2016. Il gère ;-). On verra en fonction du temps, si une deuxième récolte s’annonce en Aout. Quoi qu’il en soit, le miel est en vente !

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Nouvelles, Mai 2017

IMG_0041Pas le temps de faire une feuille imprimée, mais une flopée de photos sera tout aussi parlante!

Sous notre regard attentif, les 120 pioup grandissent dans leur poulailler fraichement remis à neuf (Voir article). Maya veille à ce qu’ils restent groupés, Kiki veille à vider les mangeoires, et moi… Je veille à l’harmonie de l’ensemble (Avec mon pèrebien sur) ;-)! Elles sont arrivées le 10 Mai et commençeront à pondre fin Octobre pour remplacer les cocottes qui pondent actuellement. 70%de races pondeuses, 30% de races mieux en chaire, en accord avec le mini sondage.

 

 

 

 

Dans le tunnel, pour bientôt…

 

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Il y a des petits oignons, des carottes, des betteraves rouges et des pommes de terre hâtives….

 

 

 

 

 

 

 

 

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Et des fèves, actuellement en pleine collaboration avec les abeilles.

Le désherbage a été vraiment compliqué pour les cutures de printemps dans le tunnel. C’est la première année que je cultive là et certaines adventices présentes sont vraiment difficile à gérer. Chiendent, Rumex et renoncule rampante particulièrement. Heureusement, cette année, mes deux stagiaires motivés m’ont aidé et on s’en est sorti!

Il faut que je sois particulièrement attentive pendant un an ou deux, et ça devrait devenir maitrisable.

 

 

 

 

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Pour un peu plus tard, mais ma fois en très bel état, il y a la luxuriante forêt de haricots et de pois. Leur croissance est particulièrement impressionnante grâce à la bonne terre que 5 années de friche et deux années de luzerne ont donné à cette parcelle.

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a aussi les trés attendus et bichonnés tomates, poivrons, concombres et aubergines. Avis à ceux qui sont venus en Avril m’aider à planter les poivrons et aubergines : beau boulot ;-)!

 

 

 

 

 

 

 

 

Dehors

IMG_0057Il n’a pour ainsi dire pas plu de mi-Mars au 18 Mai! Je ne suis pas équipée pour arroser en routine dehors , donc ça ma donné le double de travail : un sol difficile à travailler, les rampes d’arrosage à bouger, les allers-retours pour ouvrir, éteindre l’eau, le débit quasi inexistant en bout de parcelle…

Pour ne rien arranger, la pompe du forage de mon voisin est tombée en panne. Il a fallut une dizaine de jours pour réparer, et donc en attendant arroser avec l’eau (payante) du réseau urbain. Cool. Bon heureusement que j’avais prévu cette solution de secours sinon c’était la catastrophe. Les seuls à avoir vraiment souffert sont les choux-fleurs de printemps. Plus de 70% de perte.

 

 

 

IMG_0059Le reste a pris un peu de retard, mais a fait des racines, comme par exemple :

-Pommes de terre

 

 

 

 

 

 

 

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-Laitues, le légume de printemps par excellence, sous voile car les pigeons et les lapins aiment aussi le Bio.

 

 

 

 

 

 

 

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-Premiers plants de courgettes que j’ai bien protégé des gelées matinales de début Mai et qui n’ont pas souffert.

 

 

 

 

 

 

 

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-Et les superbes oignons et échalotes repiqués lors du chantier de Mars !

Maintenant il va falloir gérer la désherbage parce qu’avec la grosse pluie dans la nuit du 18 Mai, les adventices vont s’en donner à coeur joie!

 

 

 

 

 

Et ailleurs…

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Dans la pépinière c’est archi-plein! La saison des gros repiquages est lancée : courges, céleris, épinards ont été mis cette semaine. Des laitues, des haricots, des courgettes, des concombres à venir.

 

 

 

 

 

 

 

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Mon petit jardin d’aromatiques sur paille prend forme et je l’étoffe encore. J’espère pouvoir vous mettre du libre service tout l’été : menthe, romarin, sauge, estragon, thym, persil…

 

 

 

 

 

 

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Et les petites améliorations quotidiennes se multiplient à droite à gauche (Merci Nathalie pour les roues et mon père pour la réalisation !)

 

Atelier de mai : entretien des poulaillers

20170507_121941Bonjour à tous,

Nous avons enfin pensé à prendre quelques photos lors d’un bon moment vécus à l’AMAP, l’atelier du premier dimanche du mois. Voici donc quelques clichés qualité smartphone…

 

Agnès nous avait fixé comme objectif d’entretenir ses deux poulaillers en badigeonnant les parois extérieurs qui sont en bois naturel, avec de l’huile de lin.

 

 

 

 

 

 

 

20170507_114757Munis d’un pinceau dans une main, dans l’autre une barquettes « à frites » remplies du précieux liquide, la petite équipe s’est activée durant deux bonnes heures autour du poulailler fixe.

 

 

 

 

 

20170507_114625Nous avons tous pu admirer ce sens inné du beau geste propre à Romuald.

 

 

 

 

20170507_121933Puis nous nous sommes attaqués au poulailler ambulant, placé dans une terrain attenant. Une multitude de poule nous a accueilli dans un concert de gloussements. Comme elles étaient plus nombreuses que nous, nous avons évité de leur dire que nous « mangions avec plaisir leurs gosses » (copyright Christian).

 

 

 

 

Tandis qu’Isaac essayait diverses stratégies afin d’attraper une poule, l’une d’entre elle un peu plus intrépide, s’est perchée sur l’épaule de Donatienne… Cela ne l’a pas empêchée de continuer son travail de badigeonnage. Elle fut délivrée par le chien (jaloux?…)

 

 

 

20170507_123156Quant à Isaac, il a découvert dans le poulailler de nombreux oeufs pondus dans la matinée, il était épaté…

 

 

 

 

 

 

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Photo  Après